Winora iRide Pure, l’urbain lui va si bien
« 20 Minutes » a pu tester le nouveau vélo à assistance électrique, spécialement conçu pour la ville
Léger, agile, au design fluide et disponible en plusieurs coloris, le vélo à assistance électrique (VAE) iRide Pure débarque avec sa motorisation Bosch. Sur le papier, le nouveau modèle de Winora a des arguments à faire valoir pour séduire les vélos taffeurs et autres adeptes des mobilités douces. « On a voulu gommer les codes du vélo à assistance électrique : écran, visibilité du moteur et batterie », prévient la marque allemande, qui a voulu la jouer light pour sa nouvelle monture. De fait, l’iRide Pure ressemble presque à un biclou classique. L’écran ? Il est optionnel. À la place, le System controller de Bosch affiche, avec ses LED, le niveau d’assistance (parmi quatre proposés). L’autonomie restante est logée sur le haut du cadre et se pilote depuis une unité de commandes Bluetooth sur le côté gauche du guidon. Il reste possible de greffer son smartphone sur le support fourni pour profiter d’un affichage complet, avec la richesse de l’application eBike Flow de Bosch. Ou d’acheter un écran en option.
En selle, et tout en souplesse !
La visibilité du moteur ? Elle est quasi inexistante. Conçu pour les VTT légers, les vélos gravel et vélos urbains, le Performance Line SX se remarque à peine. De 250 W (600 W en crête), son couple jusqu’à 55 newtons-mètres est supposé convenir à la plupart des usages, même un peu sportifs. La batterie ? La CompactTube 400 est logée dans le cadre et se dévoile sous un capot qu’il suffit d’ouvrir pour l’en extraire. Assez discrète, d’une puissance de 400 Wh, sa sangle est un plus pour la retirer de son logement et la transporter.
Sans doute qu’à force de vouloir effacer les éléments les plus apparents du son iRide Pure, Winora a aussi cédé à la tentation d’effacer toute suspension. Ici, seule la fourche avant offre un peu de souplesse avec un débattement de 25 mm. Suffisant pour absorber les reliefs de la chaussée d’une grande ville ? Oui, comme en attestent nos essais parisiens. Outre la ligne très fluide de l’iRide Pure, ce qui séduit d’emblée, c’est son poids. Ses seuls 23 kg – contre souvent plus de 25 kg pour un VAE – n’en font certes pas le plus léger dans la place, mais ces quelques kilos en moins se sentent instantanément. Non seulement à la conduite, avec un gain de souplesse, mais aussi lorsqu’il est nécessaire de soulever la monture pour lui faire passer un porche, monter sur un trottoir. Voire le placer à la verticale dans un ascenseur. Les quelques kilomètres que nous avons pu parcourir dans les rues de Paris attestent de sa belle agilité.
Un sentiment de conduite naturel
Son couple de 55 newtons-mètres est suffisant pour donner l’impulsion nécessaire à chaque redémarrage. Audelà de 25 km/h, le moteur Performance Line SX lâche l’affaire (il s’agit, légalement, de la vitesse au-delà de laquelle l’assistance électrique s’interrompt), mais continuer à pédaler sans assistance ne se révèle pas handicapant pour l’utilisateur. La résistance qui ankylose classiquement le pédalage au-delà des 2 5 km/h a, ici, été réduite de 50 %. Avantages : on peut pédaler vite, mais aussi pédaler bien, même lorsque la batterie a rendu son dernier souffle. Résultat, l’iRide Pure déplore un bon dynamisme, avec un sentiment de conduite très naturel et appréciable. Son autonomie reste évidemment aléatoire (selon le poids de son utilisateur, son parcours, les sollicitations de l’assistance…) Mais avec ce VAE, on peut largement dépasser les 50 à 60 km. Car c’est connu, à Paris, en vélo, on dépasse les autos.