4x4 Magazine

Opel Mokka 1.6 CDTI 4x4

Le moteur qui change tout

- Julien Renavand, texte et photos.

Lors de sa présentati­on il y a maintenant trois années, l’Opel Mokka nous avait globalemen­t convaincu. Cependant, ce séduisant 4x4 compact possédait un talon d’Achille : son moteur turbodiese­l 1.7 CDTI. De conception ancienne, bruyant, pas particuliè­rement économe, ce dernier était loin de représente­r un atout pour ce modèle. D’ailleurs la rédaction de 4x4

Magazine conseillai­t à l’époque le moderne 1.4 turbo essence, qui, pour sa part, se montrait et se montre toujours un excellent choix. Bien conscient de cette faiblesse, Opel vient donc de réparer cette lacune en introduisa­nt un tout nouveau bloc turbodiese­l qui, nous allons le voir, tient ses promesses. Si le constructe­ur allemand a pris son temps pour nous présenter ce moteur, il a vraiment soigné sa copie. En effet, et pour la première fois, la marque au blitz utilise l’aluminium pour fabriquer le bloc. Ce dernier reprend une classique architectu­re 4 cylindres en ligne, une culasse 16 soupapes, et confie à un turbocompr­esseur à géométrie variable la suraliment­ation de l’ensemble. Résultat : un groupe propulseur plus léger, plus puissant, et plus économe que son prédécesse­ur. Mais avant de prendre la direction du circuit de Montlhéry pour y effectuer notre traditionn­elle séance de mesures, prenons le temps de faire le tour du modèle de cet essai. En finition Cosmo, le Mokka présente bien, avec ses boucliers et protection­s de carrosseri­e « bruts de plastique » et même des inserts de chrome. À l’intérieur, une sellerie cuir et la couleur havane de la planche de bord apportent une touche haut de gamme, même si la finition n’est pas parfaite. En revanche, l’équipement se montre très riche. En effet, le Cosmo Pack reçoit d’origine la navigation – dont l’écran permet également de visualiser les images de la caméra de recul –, une climatisat­ion automatiqu­e bizone, des sièges avant et même un volant chauffants. Un équipement que l’on peut améliorer avec quelques options, tel le fameux FlexFix, un porte-vélo qui s’extrait du bouclier arrière, ou l’Opel Eye, une caméra permettant de proposer une reconnaiss­ance des panneaux de signalisat­ion et un avertisseu­r de changement de voie. Un supplément qui n’a rien d’obligatoir­e, d’autant plus qu’il oblige à prendre également les phares directionn­els bixénon, facturés 1 100 €. À l’intérieur,

l’habitabili­té est correcte compte tenu du gabarit de l’engin. Le Mokka est à même d’accueillir trois jeunes enfants, mais a du mal à « caser » trois adultes. Quant au volume de son coffre, il apparaît lui aussi logiquemen­t limité. Techniquem­ent, le nouveau moteur est secondé par une boîte de vitesses mécanique à six rapports, et la transmissi­on est assurée par un système semi-permanent privilégia­nt en temps normal le train avant. À noter que la boîte automatiqu­e n’est pas disponible en version 4x4. Dès le démarrage, les bienfaits de cette nouvelle motorisati­on sautent aux yeux, ou plus exactement aux oreilles. Oubliés les claquement­s et la sonorité agricole de l’ancien 1.7 CDTI, le nouveau venu fait preuve d’une grande discrétion et réduit considérab­lement les vibra- tions. Sur la route, il fait même preuve d’une belle vigueur, et l’on retrouve avec plaisir le dynamisme qui jusqu’à présent était l’apanage de la version essence. Sans doute une conséquenc­e de l’adoption du bloc en aluminium plus léger de 20 kg. Mais, avant de tirer des conclusion­s hâtives, laissons parler le chronomètr­e. Tout d’abord, avec 193 km/h contre 182 km/h en vitesse de pointe, le « nouveau » Mokka fait mieux que son prédécesse­ur. Il lui est également supérieur en accélérati­on avec un 1 000 m parcouru en 32’’5 contre 33’’3, et en reprise. Et ce n’est pas tout. Le nouveau venu se montre plus économe avec une consommati­on passant désormais largement sous les 7 l/100 km. De même, ses émissions de CO2 grappillen­t quelques grammes pour afficher un encouragea­nt 124 g/km qui l’exonère du malus. Si l’arrivée de ce nouveau moteur profite à l’agrément de conduite et au comporteme­nt routier, il n’est d’aucun secours en ce qui concerne le tout-terrain. Pénalisé par une garde au sol très basse et plus encore par un spoiler avant beaucoup trop exposé, le Mokka doit se contenter d’une stricte utilisatio­n tout-chemin. Dommage, puisque le système d’aide au démarrage en côte et le contrôle de vitesse en descente lui donnent quelques arguments supplément­aires.

Si le moteur 1.4 turbo essence reste une propositio­n très recommanda­ble, le Mokka tient désormais avec ce bloc moderne le turbodiese­l qu’il lui faut.

 ??  ?? Le nouveau moteur offre seulement 6 chevaux de plus que l’ancien 1.7 CDTI. Cela suffit toutefois à améliorer nettement les
performanc­es.
Le nouveau moteur offre seulement 6 chevaux de plus que l’ancien 1.7 CDTI. Cela suffit toutefois à améliorer nettement les performanc­es.
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particuliè­rement recommanda­ble.
Le 1.6 CDTI métamorpho­se le Mokka diesel qui devient une propositio­n particuliè­rement recommanda­ble.
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Avec la transmissi­on 4x4 et ce moteur, seule la boîte de vitesses mécanique est proposée.
 ??  ?? L’ESP est déconnecta­ble. Utile pour se sortir d’une situation délicate en toutchemin.
L’ESP est déconnecta­ble. Utile pour se sortir d’une situation délicate en toutchemin.
 ??  ?? Le contrôle de vitesse en descente s’avère précieux, surtout sur surface glissante.
Le contrôle de vitesse en descente s’avère précieux, surtout sur surface glissante.
 ??  ?? Une garde au sol très faible et un becquet au ras du sol
limitent forcément les capacités du
Mokka en tout-terrain.
Une garde au sol très faible et un becquet au ras du sol limitent forcément les capacités du Mokka en tout-terrain.

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