Félin pour l’autre !
Depuis le premier Range Rover, lancé en 1970, on n’avait pas vu de 4x4 aussi élégant et distingué. Ce « dandy des grands chemins » est le Jaguar F-Pace, un SUV séduisant qui risque d’être un futur best-seller. Question : êtes-vous « félin » pour l’autre ?
Jaguar revient en force et sort ses griffes tout azimut. Ainsi, après le coupé F-Type et les nouvelles berlines XE et XF, le constructeur britannique dégaine désormais le F-Pace. Le nom de « X-Type » aurait mieux convenu pour un engin doté d’une transmission intégrale, mais ce matricule a déjà été attribué par le passé à une petite Jaguar née sous l’ère Ford. Va donc pour « F-Pace », et mis à part ce nom discutable, il n’y a rien à jeter sur ce SUV. Le style, signé Ian Callum, reste avec bonheur fidèle au concept C-X17 dévoilé à Francfort voilà deux ans. Le F-Pace, c’est 4,73 m d’élégance so british, avec une face avant féline et agressive à souhait, tandis que l’arrière fuyant prend des faux airs de coupé F-Type, avec ses feux horizontaux effilés. Malgré cette taille respectable, ce gros matou soigne sa ligne, y compris au niveau du poids, puisque grâce à sa plateforme modulaire commune aux XE et XF, il peut se targuer d’être fait à 80% en aluminium ! De quoi combiner rigidité et légèreté, et ce n’est pas un vain mot puisqu’il accuse seulement 1 665 kg avec le petit 2.0 diesel d’entrée de gamme (180 ch). Ceci est de bon augure pour garantir un plaisir de conduite exceptionnel, et ce d’autant plus que les trains roulants indépendants (à double triangulation à l’arrière) sont également en aluminium. Si les versions d’entrée de gamme ne sont que de simples propulsions, ceci afin de réduire les rejets polluants (129 g de CO2/km avec le 2.0d Ingenium), ce SUV à tendance routière particulièrement bien profilé (Cx de 0,34) peut recevoir une transmission intégrale, gérée essentiellement par l’électronique. Outre l’Adaptative Surface Response, répartissant idéalement le couple roue par roue, notons la présence du système All Surface Progress Control, qui gère automatiquement tant la motricité que le freinage, et ce, jusqu’à 30 km/h. Cette transmission « 4WD » (non disponible avec le 2.0 essence de 240 ch), est livrée d’office avec les gros moteurs, un V6 3.0 diesel de 300 ch (délivrant 700 Nm de couple !), et un V6 3.0 essence délivrant 340 ch, voire même 380 ch avec l’aide d’un compresseur (Supercharged). Cette version à tendance sportive est donnée à 5,1 secondes pour abattre le 0 à 100 km/h. L’habitacle, bien que vaste et cossu (2,87 m d’empattement), n’en oublie pas pour autant de regarder vers l’avenir. Outre un écran tactile de 10,2 pouces dédié à l’infodivertissement (InControl Touch Pro), le F-Pace dispose, comme le nouvel Audi Q7, d’une dalle numérique multifonction de 12,3 pouces à la place des compteurs. L’affichage tête haute est au menu, mais aussi des « spots wi-fi » et de nombreuses aides à la conduite, qui vont vers la conduite autonome (freinage d’urgence automatique avec détection piéton, cruise control adaptatif…). Pas moins de cinq finitions sont proposées (Pure, Prestige, Portfolio, R-Sport et S), mais à l’occasion du lancement, Jaguar propose une série limitée « First Edition » à la dotation enrichie, disponible uniquement avec les V6. Celle-ci devrait confirmer un succès prévisible, car comme le confiait dernièrement Marc Luini, directeur de Jaguar en France « de nombreux clients ont déjà laissé un chèque d’acompte pour réserver leur F-Pace, et ce, sans en connaître encore le prix »…