Agitateur d’idées
Le RAV4 avait innové en 1994, en lançant le segment du SUV compact. Un segment qui est depuis devenu un véritable marché, sur lequel Toyota compte bien retrouver sa place. Une mission confiée au C-HR, un agitateur d’idées…
Le style mièvre et sans âme qui caractérise les dernières Toyota serait-il en passe d’être jeté aux oubliettes ? C’est du moins ce que l’on se dit en découvrant l’audacieux C-HR, un paquet de muscles qui va assurément bousculer la catégorie ! Des précédentes études subsiste l’essentiel, à savoir ce design trapu et agressif, même si le modèle de série n’est plus un coupé, puisqu’il a gagné deux portes arrière. Long de 4,35 m, le C-HR se veut vraiment clivant, et tranche avec le style plus consensuel des Renault Captur, Mazda CX-3 et autres Citroën Cactus. Seul l’atypique Nissan Juke, autre concurrent direct, peut lui opposer de la résistance. Reste à opter pour un moteur en rapport avec ce style énergique et débridé. Cela passera par l’excellent 1.2 turbo de 116 ch déjà vu sur l’Auris, à condition d’opter pour la boîte mécanique, la transmission CVT (à variateur continu) disponible n’ayant jamais brillé par sa nervosité ou sa réactivité. Dommage, car c’est précisément avec celle-ci que Toyota propose, en option, les quatre roues motrices ! Une possibilité qui est aussi offerte avec la variante hybride, calquée sur la mécanique de la Prius, puisqu’on retrouve le 1.8 de 122 ch. Autant dire que cette variante « écolo » a tout d’une erreur de casting, sur un engin qui se voudrait d’abord « fun » et dynamique. Autre crainte : la finition intérieure, souvent bâclée chez Toyota, le C-HR de série étant assemblé en Turquie. Réponse dans quelques mois, lorsque cette curiosité sera commercialisée, à la fin de l’année 2016…