L’autre version 4x4
convaincu par le concept, nous regrettons également plus que jamais l’orientation prise par un RAV4 abandonnant, génération après génération, son caractère ludique pour devenir avant tout sécurisant. Insipide en tenue de route, les quatre roues motrices apportant tout de même une motricité sans faille. C’est aussi du coté des aides électroniques que le bât blesse. Par exemple, le radar du régulateur de vitesse adaptatif intervient sur autoroute dès qu’un camion roule un peu trop à gauche sur sa voie alors que vous allez le dépasser, obligeant à « coller » le rail pour éviter toute détection inopportune. Et que dire d’une caméra de lecture des limitations qui affiche les 90 km/h d’un panneau destiné aux utilisateurs d’une bretelle de sortie et qui les conserve en mémoire parfois des dizaines de kilomètres jusqu’à la prochaine indication ! La concurrence croise, pour sa part, les informations en provenance du GPS pour éviter ce type d’ineptie.
Intégral en pointillé
Mais le plus triste reste que cette version perd le peu de capacité tout-terrain qu’il restait à la quatrième généra-
Proposé désormais en diesel uniquement en deux roues motrices, seul le RAV4 essence se décline aussi en 4WD. Fort de 151 ch, le bien connu 2 l 4 cylindres atmosphérique ne se distingue pas véritablement par sa vivacité. En manque de couple, il se conjugue avec une classique boîte manuelle à six rapports ou en CVT et sa désagréable variation continue. Cette dernière configuration profite cependant en exclusivité d’un bien utile contrôle de vitesse en descente. Assurément la version la plus tout-terrain d’autant que la transmission intégrale semi-permanente conservée sur ce Toyota carburant au 95 sans-plomb profite toujours d’un blocage central. Commercialisé en quatre niveaux de finition à partir de 29 000 €, le RAV4 151 VVT-i 4x4 y ajoute un malus variant de 900 à 2 200 € en fonction de la boîte choisie et de la taille des jantes, CVT et 17’’ constituant la meilleure combinaison.
tion de ce Toyota. En effet, par la faute d’un manque cruel de couple sur le train arrière comme du déphasage de fonctionnement entre le thermique et l’électrique, notre Hybrid s’est trouvé dans l’impossibilité de grimper une petite pente un peu grasse pour, grande première dans le monde du 4x4, redescendre avec les roues avant qui patinent et un train arrière incapable de pousser l’ensemble. Le voilà tombé bien bas, ce RAV4 qui, il n’y a pas si longtemps, caracolait en tête des ventes
de son segment, d’autant que cette « débauche de technologie », se fait bien cher payer, un haut de gamme Lounge dépassant très largement les 40 000 €.
Si le cousin Lexus RX 450h, mais dans une autre catégorie, se présente en alternative crédible à ses concurrents turbodiesel, le chemin semble encore long pour un RAV4 Hybrid 4WD qui n’est déjà pas près de faire oublier sa précédente version D-4D 4x4.