Mercedes-Maybach G650 Landaulet
La tête dans les étoiles
Chez Mercedes, le terme « Landaulet » fut utilisé pour désigner les grandes limousines « 600 » comportant un arrière décapotable. Un terme quelque peu tombé en désuétude remis au goût du jour sur le vénérable… Classe G. Bienvenue à bord du délirant et exclusif G650 Landaulet !
Le G650 Landaulet, c’est le mariage improbable entre un 4x4 pur et dur au look guerrier, le fameux « G » né en 1979, avec une somptueuse limousine Maybach pour le traitement de l’habitacle, et même une voiture de course, le moteur étant un « kolossal » V12 6.0 biturbo AMG de 630 ch délivrant le couple velu de… 1 000 Nm.Vous l’aurez compris : tout respire la démesure dans le G650 Landaulet. Cette version ultraexclusive est basée sur un G « long », mais le châssis est retravaillé de fond en comble. Long de 5,34 m, il bénéficie ainsi d’un empattement porté à 3,42 m, soit 578 mm de plus.Tout cela pour n’offrir que quatre places, ce qui donne probablement le plus mauvais rapport habitabilité-encombrement du marché. Les clients qui s’offriront cette folie (mafieux russes, dictateurs africains, rois du pétrole ?) seront davantage séduits par le raffinement offert par le traitement de l’habitacle, signé Maybach (la division grand luxe de Mercedes), que par cette considération. L’engin étant resté un authentique 4x4 (avec blocages de différentiel à 100%, gamme courte avec boîte de transfert…), il est du genre haut perché (surtout sur ces énormes roues de vingt-deux pouces en aluminium poli !), la garde au sol culminant à 45 cm. Heureusement, le constructeur a prévu un marchepied rétractable électriquement ! Autre coquetterie : afin de montrer au chauffeur et garde du corps que l’on ne vient pas du même monde, l’habitacle est pourvu d’une séparation chauffeur pouvant s’opacifier.A l’arrière, les occupants bénéficient de sièges individuels « First-Class » en cuir issus de la Classe S. Ils sont bien sûr chauffants, ventilés et massants, et peuvent même se mettre en configuration « couchette », un repose-pied permettant de se caler. La console arrière, qui intègre des porte-gobelets, est climatisée (et chauffante), et comporte même des tablettes escamotables gainées de cuir, identiques à celles que l’on peut trouver dans les jets d’affaires.Tout ou presque est prévu pour rendre le voyage le plus agréable possible, avec des commandes indivi- duelles pour replier la capote, sans oublier d’incontournables écrans « médias » individuels de 10 pouces. Mercedes ne communique ni sur les performances, que l’on devine élevées, ni sur le tarif, qui doit l’être tout autant, l’estimation étant comprise entre 400 000 et 500 000 €, ce qui positionne finalement le Bentley Bentayga comme un 4x4 low-cost. Prudent, Mercedes limite volontairement la production à seulement 99 exemplaires pour le monde. Il est vrai que les temps sont durs pour les dictateurs mégalos, dont l’espèce est en voie d’extinction…