Conduite sur coussins d’air
De tout façon, ce Volvo n’a aucune prétention sportive, même sous la robe évocatrice d’un R-Design. Très agréable au demeurant, sa boîte automatique manque un peu de réactivité et ses trains roulants de dynamisme. En outre, le sélecteur de modes de
conduite ne change pas grand-chose en la matière. Autrement plus convaincants sont les modes Confort ou Eco, qui lui sied à merveille, a fortiori avec la suspension pneumatique optionnelle. En complément du moelleux qu’elle apporte quelle que soit la monte pneumatique, puisque nous avons eu l’occasion de rouler en 19 et 21’’, cette dernière optimise également la prestation globale du XC60 en jouant sur sa garde au sol. Ainsi, pour économiser du carburant en Eco, sa hauteur s’abaisse d’office de dix millimètres, puis encore dans les mêmes proportions au-dessus de 100 km/h, au grand bénéfice de l’aérodynamique sans pour autant que le D4 affiche véritablement un appétit d’oiseau. On aurait également apprécié une modularité plus développée, car une banquette arrière non coulissante et ne proposant qu’un dossier 60/40 apparaît désormais bien insuffisante. Donc pas de quoi configurer à sa guise un coffre qui se passe aussi d’un plancher amovible permettant d’augmenter sa contenance. Comme de coutume, le credo de la marque suédoise reste la sécurité, avec un panel toujours plus impressionnant d’assistances à la conduite. Incontestablement innovantes, ces avancées suppriment encore un peu de ce qu’on appelle le plaisir de conduite. Une notion que Volvo a semble-t-il rayée définitivement de son vocabulaire, contrairement à la concurrence, pour un monde qui se veut parfait mais aussi terriblement ennuyeux.
Idéale pour certains, la vision de l’automobile d’aujourd’hui et de demain par Volvo manque de piment. Exactement ce qu’on ressent au volant du nouveau XC60, aussi visuellement séduisant que transparent à conduire. Pourtant, il pourrait en être tout autrement grâce à une conception moderne et à l’incontestable apport de la suspension pneumatique.