Jeep Cherokee
Bien qu’iconique, le Cherokee s’était quelque peu fourvoyé en osant recourir à un design pour le moins clivant. Un moment d’égarement heureusement passager, puisqu’un profond restylage lui redonne de l‘intérêt, de la sobriété… et une certaine élégance.
Nouveau look pour nouvelle vie
En design comme en cuisine, ce sont souvent les choses les plus simples qui sont les plus savoureuses.Ainsi, le Cherokee, qui avait jusqu’à présent bénéficié d’un style assez sobre, dans l’esprit de ce que Jeep sait faire, s’est soudain laissé aller à travers son ultime génération à une certaine excentricité, en osant recourir à pas moins de trois étages de phares ! Ce mille-feuille, forcément indigeste, évoquait plus un Citroën Picasso qu’une légende américaine. Pour ce nouvel opus, Jeep est heureusement revenu à bien plus de sobriété. Si l’arrière évolue peu, l’avant est en revanche métamorphosé en se limitant à des optiques effilées, plus conventionnelles d’aspect, qui en profitent par ailleurs pour délaisser la technologie xénon pour passer aux diodes. La calandre à barrettes verticales, plus large et massive, renforce l’aspect baroudeur du Cherokee, qui est bien plus qu’un simple SUV. C’est d’abord un Jeep, avec ce que cela suppose en capacité d’évasion. Ce 4x4 permanent peut bénéficier d’un système Active Drive de seconde génération, plus léger et efficient, particulièrement efficace sur route et en hors-piste. Outre l’adoption d’une gamme courte (avec la possibilité de disposer d’un blocage de différentiel arrière), le Cherokee peut, selon les versions, disposer de plusieurs modes (Jeep Select Terrain), adaptés à la nature de chaque terrain et à son niveau d’adhérence, pour gérer le couple roue par roue. Pour l’heure, Jeep n’a pas précisé comment s’articulerait la nouvelle gamme. L’habitacle a peu changé, mais gagne tout de même en qualité perçue… et au passage un ensemble multimédia modernisé (avec fonctions Android Auto et Apple CarPlay). Sous le capot, le Cherokee dispose en essence d'un bloc 4 cylindres 2.4 l de 180 chevaux réservé aux USA, et d’un anecdotique V6 3.2 l atmosphérique développant 270 chevaux, toujours couplé à une boîte automatique à neuf rapports, à la gestion optimisée. Un bloc gourmand qui devrait, à terme, s’effacer au profit d’un plus fréquentable 4 cylindres 2.0 turbo de 270 ch (et 400 Nm), inauguré sur le nouveau Wrangler (et dérivé de l’Alfa Romeo Giulia Veloce). L’offre diesel, qui fait chez nous le gros des ventes, elle aussi d’origine Fiat-Alfa, reste pour l’heure inchangée, mais elle devrait évoluer courant 2019…