Renault Koleos Phase II 2.0 dCi
Une seconde vie en occasion ?
Arrivé bien tardivement dans un univers concurrentiel déjà féroce , résultat d'un cocktail Renault / Nissan / Samsung qui manquait singulièrement de charisme, et qu'un timide restylage n'a pas rendu beaucoup plus attirant, le Koleos des premières générations est totalement passé à côté de son destin… Bien qu'il ne manque pas d'atouts, pour s'offrir, à bon compte, une nouvelle chance en occasion.
Présenté lors du salon de Genève en mars 2008, le premier SUV signé Renault entendait bien faire oublier une absence prolongée (au point qu'elle devenait, commercialement, source potentielle de déficit) sur ce segment devenu incontournable des crossovers compacts. Portée par un discours un tantinet optimiste, la campagne d'information laissait entendre que, certes, le nouveau venu avait pris son temps, mais qu'il allait bousculer la concurrence, et faire souffler un vent de fraîcheur sur le petit monde du 4x4 familial… Pour les observateurs, la révélation de ce break massif et sans grâce, à l'intérieur bien agencé mais terne et archiclassique, sonna comme la chronique d'un échec annoncé.A son absence de glamour, le Koleos ajoutait une certaine illégitimité dans un univers que dominaient alors des firmes japonaises à forte image SUV, comme Nissan ou Toyota, et, pour couronner le tout, les concessions Renault, plutôt habituées à dénigrer (gentiment, mais fermement) ce type de véhicule, n'étaient pas les dernières à considérer le Koleos comme un mal nécessaire ! Le changement esthétique survenu en 2012, notamment
par le dessin d'une face avant un peu plus dynamique, n'a que fort peu changé le destin commercial du Koleos, remplacé fin 2016 par un modèle entièrement inédit et positionné dans une catégorie supérieure…
Pourtant né avec nombre d'arguments
Pour autant, ce break cachait sous des allures un brin pataudes des dessous plutôt sympathiques. Etroitement dérivé du Samsung QM5 coréen, en utilisant comme lui la plate-forme C de l'Alliance Renault-Nissan, et construit sur les mêmes lignes de production asiatiques, le Koleos adoptait les trains roulants et la transmission Allmode à quatre roues motrices semi-permanente empruntée au Nissan X-Trail, susceptible de fonctionner en 4x2 traction avant ou en 4x4, grâce au système 4WD Lock permettant le blocage du différentiel central. Dans ce domaine, la synergie de groupe avait parfaitement fonctionné, gage d'un prix de revient contenu, rendant l'aventure raisonnablement économique. Raison de plus pour se poser la question de savoir pourquoi, quitte à mettre en branle une bonne politique de groupe, Renault n'a pas « sauté » l'épisode Koleos pour passer directement à ce- lui du Kadjar. Les mécaniques retenues arrivaient, elles aussi, en droite ligne de chez Nissan, s'agissant du robuste 2 litres diesel dCi dans ses deux définitions de puissance, 150 et 175 chevaux. Long de 4,56 mètres, le Koleos offrait une belle habitabilité et un équipement complet, qui faisaient passer la pilule d'un habitacle quelconque en matière de présentation et de finition. De même, ce SUV proposait un excellent confort, des qualités routières sans grand défaut (une fois résolus les gros problèmes de freinage rencontrés à l'origine), et même des dispositions pour un exercice off-road relativement musclé. D'autant plus que le Renault bénéficiait de l'aide au démarrage en côte et d'un contrôle de vitesse en descente. Par contre, la seconde génération conservait une démultiplication bien longue, peu favorable aux reprises comme à la consommation.
Pléthore d'équipements !
Le Koleos n'a pas multiplié les versions, conséquence logique d'une carrière commerciale en demi-teinte… L'offre s'est vite résumée à un modèle Zen bien doté en entrée de gamme, et à une finition Initiale logiquement plus luxueuse, carrément suréquipée. Le modèle Zen offre, de série, outre six airbags, l'ABS et l'ESP, ainsi que le contrôle de vitesse en descente, une récupération d'énergie au freinage, un ensemble multimédia avec écran tactile de 7 pouces intégrant la partie audio-CD-MP3 et la navigation, le dispositif d'allumage automatique des feux et le détecteur de pluie, un système de radar de recul arrière, l'accès et le démarrage mains-libres, des skis avant et arrière et des barres de toit en aluminium, des jantes en alliage de 17 pouces, un régulateur-limiteur de vitesse, la climatisation automatique bizone, des commandes électriques des vitres et des rétroviseurs extérieurs, un auto-radio/CD/MP3, le volant réglable en hauteur et en profondeur, des feux antibrouillard, etc. Plutôt impressionnant ! Sur la version Initiale, c'est Byzance, puisque s'ajoutent (ou se substituent) à tout cela une sellerie cuir (siège conducteur à commandes électriques et chauffant), la climatisation automatique quadrizone, une détection d'angle mort, une aide au parking avant et arrière avec caméra de recul, tandis que le hayon arrière est à double ouverture, et un toit ouvrant électrique, ainsi que des jantes de 18 pouces. A noter que les derniers Koléos de cette génération ne disposaient que de cette finition haute.