4x4 Magazine

Toyota RAV4 Hybrid

Quoi ma gueule?

- Jack Seller, photos Toyota.

Difficile de rester en haut de l’affiche lorsqu’on a été une star. Le RAV4, né impertinen­t et décalé au début des années 90, en sait quelque chose, lui qui est rentré dans le rang au fil des ans, pour ne devenir plus que l’ombre de lui-même. Dur a été sa chute, surtout qu’entre-temps la concurrenc­e est venue en force piétiner ses plates-bandes. Mais le succès du petit CH-R, lointain héritier sur la forme et l’esprit du premier RAV4, semble avoir réveillé les stylistes de chez Toyota, qui se sont enfin lâchés ! D’ailleurs, avec ce style volontaire et saillant, on pourrait presque se demander si leurs collègues de chez Lexus ne sont pas venus les aider. Le RAV4 fait donc sa mue, et cela se voit. Outre un design acéré, il se virilise en devenant plus baroudeur que jamais, en gagnant des protection­s latérales sur les passages de roues taillés à la serpe. Mais malgré ce design guerrier, presque sportif avec son arrière fuyant souligné par une vitre très inclinée, le RAV4 prend curieuseme­nt le virage du « tout écologique », en devenant à 100% un « full hybride » comme la Prius, puisqu’il écarte définitive­ment le diesel ! Un choix risqué, qui va faire inévitable­ment fuir les gros rouleurs chez la concurrenc­e. Les fidèles devront donc désormais composer avec un unique 2.5 atmosphéri­que essence de 177 ch, secondé par deux moteurs électrique­s (un par essieu). Si la puissance cumulée se limite à 218 ch en version 2 roues motrices (pour 102 g de CO2/km), elle grimpe à 222 ch sur la variante 4x4, qui sera, de loin, la plus véloce.Toyota promet avoir fait de gros efforts pour limiter les effets de « patinage » propres à la boîte CVT à variation continue imposée, et cela semble porter ses fruits, puisque le 0 à 100 km/h serait abattu en 8,1 s. Mieux, la voiture serait équipée d’un mode Off-road avec un différenti­el, pour répartir au mieux la puissance, roue par roue en cas de faible adhérence.Avec des rejets limités à 105 g de CO2 par kilomètre, le RAV4 « 4x4 » parvient même à échapper au malus 2019.Au-delà de ces aspects, le RAV4 change aussi beaucoup à l’intérieur. Malgré un gabarit identique à celui de son prédécesse­ur (4,60 m), il offre une excellente habitabili­té, à tel point que l’on se dit qu’il aurait pu, comme son rival le plus sérieux, le nouveau Honda CR-V, se permettre d’offrir jusqu’à sept places. On se consolera avec un coffre vaste et bien pensé, offrant 580 dm3 de contenance. Et il y a même, en bonus, un vaste double-fond sous lequel on peut ranger le cachebagag­es à enrouleur. A l’avant, la planche de bord fait plus moderne en étant agencée sur trois étages avec, en point d’orgue, un écran tactile « flottant » généreusem­ent dimensionn­é, placé à son sommet. Il est encadré par huit touches physiques, donnant un accès direct aux fonctions. On regrettera toutefois l’absence d’une véritable dalle d'instrument­ation numérique. Le conducteur devra donc se contenter de compteurs partiellem­ent digitaux, dépourvus de modes paramétrab­les. La seule inconnue reste les tarifs, mais ce mystère n’en sera plus un très bientôt, Toyota prévoyant de commercial­iser ce nouveau RAV4 durant le premier semestre 2019…

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L’intérieur, proche dans l’esprit du petit CH-R, est néanmoins plus high-tech, même si l’on peut regretter l’absence d’une dalle numérique.

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