Nissan Navara
Le Navara ne se montre pas aussi innovant que Nissan voudrait nous le faire croire, malgré sa suspension arrière dotée de ressorts hélicoïdaux. Il reste même très classique.
En affichant comme principale innovation technique l’apparition de ressorts hélicoïdaux sur le train arrière qui demeure rigide, le nouveau Navara nous laisse immanquablement sur notre faim. N’en concluez pas pour autant que ce pick-up Nissan soit dépourvu d’intérêt. Au contraire, il évolue sur de nombreux points.Ainsi, un nouveau turbodiesel prend place sous le capot. Affichant 2,3 l de cylindrée, il existe en deux versions, simple ou double turbo, pour avouer respectivement 160 et 190 ch. Plus efficient mais aussi silencieux, il marque un vrai progrès sans pour autant modifier sensiblement les performances. Il est associé à un niveau d’équipement bonifié avec l’introduction de nouvelles technologies comme les projecteurs à LED ou une vision à 360°. L’habitacle, quant à lui, se veut plus confortable, les sièges avant profitant d’une conception « dernier cri », la banquette arrière étant enfin accueillante. Ses occupants sont d’ailleurs aux premières loges pour profiter de l’arrivée de ressorts sur le train arrière. Car, s’ils restent fermes pour accepter les lourdes charges, ils font preuve de plus de progressivité, atténuant ainsi les tressautements typiques des suspensions à lames. Le gain en agrément reste cependant limité, le Navara demeurant avant tout un pick-up. D’ailleurs son côté utilitaire n’a pas été oublié puisqu’il peut désormais tracter des remorques atteignant 3,5 t. De même, on retrouve dans une benne de bonnes dimensions les rails sur lesquels coulissent des crochets d’arrimage.
Toujours pas 4x4 permanent
Un ensemble séduisant qui souffre cependant du conservatisme affiché côté transmission. En effet, 4x2/4x4 sans différentiel central, le Navara roule sur l’asphalte en propulsion quand une partie de la concurrence profite en permanence, et depuis quelque temps déjà, de l’efficacité comme de la sécurité inhérentes aux quatre roues motrices. De même, on s’étonne de retrouver une boîte automatique à la gestion aussi peu réactive, chaque changement de rapport engendrant aussi beaucoup trop de glissement du convertisseur. Finissons cependant sur une bonne note en soulignant comme il se doit le passage à cinq ans ou 160 000 km de la garantie constructeur. S’il ne manque pas d’atouts, le dernier Navara rate néanmoins le coche en ne devenant pas 4x4 permanent, au minimum sur ses finitions supérieures aux accents plus loisirs qu’utilitaire.