Fiat 500X 2.0 MultiJet 150ch 4x4 AT9
Pour offrir de nouveaux horizons à la plus prisée des Fiat, Le 500X se décline en version 4x4. La démonstration est toutefois moins convaincante.
L’histoire est un éternel recommencement, mais Fiat profite de son association récente avec Jeep pour concevoir une plate-forme commune entre le Renegade et une version aux accents tout-terrain baptisée 500X. Conservant les gênes de sa petite soeur, ce modèle passe au gabarit supérieur avec ses près de 4,30 m de long. On regrette que cette finition abandonne le tableau de bord peint de la couleur de la carrosserie et qui fait le charme des autres versions. A bord justement, l’habitabilité apparait satisfaisante même à l’arrière, où un adulte dispose de suffisamment de place . Seul le coffre, heureusement pourvu d’un plancher amovible, souffre d’un volume un peu juste en utilisation familiale. Propulsé par le 2.0 MultiJet fort de 150 ch, ce Fiat n’opte pas pour la version la plus puissante de ce bloc. Il propose ainsi deux types de boîte, une classique six rapports manuelle ou une automatique « dernier cri » n’affichant pas moins de neuf rapports. Disposant de cette dernière, nous avons pu apprécier l’excellent agrément de conduite qu’elle distille, même si sa gestion laisse parfois transparaître un petit manque de douceur pour devenir franchement radicale dans un mode Sport dont on voit mal dans quelle condition on peut le conseiller. Une remarque qui s’applique également à la position du même nom présente sur le sélecteur de mode de conduite, qui propose également une fonction Traction rendant seulement plus réactif le transfert de couple vers le train arrière de la transmission intégrale semi-permanente. En l’absence d’un blocage central ou d’un rassurant contrôle de vitesse en descente pourtant au programme sur le cousin Renegade, on en vient même à se demander à quoi la marque transalpine veut en venir, car les capacités même simplement tout-chemin du 500X 4x4 s’avèrent vraiment limitées. Une monte pneumatique extrême nous a déjà amené à nous interroger sur sa véritable vocation. Pourtant, en se déclinant exclusivement en Cross et ses presque 180 mm de garde au sol, il semblait répondre à la question. Mais quelques kilomètres suffisent pour que resurgisse à nouveau le doute. En effet, dynamique grâce à ses trains roulants rigoureux bien aidés par l’amortissement ferme déjà évoqué, ce Fiat semble préférer l’asphalte parfaite d’une route de montagne au sentier escarpé. Séduit par la « bonne bouille » du 500X, on est moins emballé par une version 4x4 qui, en ne va pas vraiment au bout des choses.