Ford Edge TDCi 210 BA PowerShift i-AWD
Conçu pour le marché américain et produit de l’autre côté de l’Atlantique, le Ford Edge arrive sur le Vieux Continent fort de ses dimensions généreuses.
Il aura fallu attendre la seconde génération pour voir dans nos contrée ce 4x4 Ford dont l’esthétique n’affiche plus le sex-appeal de son prédécesseur. Il en conserve néanmoins le gabarit imposant sur notre marché, ce qui lui donne une saveur particulière. De plus, en s’affichant autour des 50 000 €, on ne lui trouve pas beaucoup de concurrents directs, les 4x4 européens de taille équivalente s’avérant à la fois plus sophistiqués et onéreux. Pour s’offrir un look plus dynamique, sa gamme dispose d’une version ST-Line s’habillant d’un kit carrosserie accompagné de roues de 20’’. Particulièrement spacieux pour ses occupants, l’Edge mérite même une mention spéciale en la matière. Il déçoit en revanche avec son coffre, principalement par la faute d’un cachebagage implanté bien bas, sans raison apparente, et entamant de ce fait une contenance pourtant prometteuse.
Père tranquille
Niveau équipement, le Edge ne fait pas d’étincelles. On retrouve l’essentiel, agrémenté d’un ensemble multimédia intégrant une navigation et d’un système de stationnement assisté. Il peut toutefois mettre en avant son innovante direction adaptative qui, grâce à une double pignonnerie installée au coeur même du moyeu, propose deux démultiplications pour offrir, si l’envie s’en fait sentir, un mode plus direct. Le nombre de tours de butée à butée en est donc diminué, mais malheureusement pas un diamètre de braquage important. Elle offre une meilleure réactivité du volant qui se combine en l’espèce avec la suspension affermie de cette version Sport pour gagner en vivacité. Sans devenir une référence en la matière, loin s’en faut, le Ford distille néanmoins un comportement sensiblement plus amusant, même si on déplore ses réactions parfois un peu sèches sur les irrégularités de l’asphalte. Reste à savoir si, en fonction de la philosophie de ce SUV, pénaliser ainsi le confort en vaut vraiment la chandelle. Car, avec un turbodiesel suffisamment vigoureux mais loin d’être sportif, comme le révèle notre tableau de mesures, c’est avant tout l’agrément qui compte aux commandes de ce volumineux 4x4 dont la transmission intégrale reprend un schéma que l’on trouve habituellement sur les compacts du fait de la position transversale de son moteur. Semi-permanent privilégiant en temps normal le train avant marié à une boîte 6 rapports à double embrayage, le Edge aime être conduit en bon père de famille. Enfin, hors de l’asphalte et sans réducteur, le Edge se limite à une stricte utilisation tout-chemin.