Jaguar E-Pace D240 AWD
Jaguar peut désormais compter sur le E-Pace pour poursuivre son incursion remarqué dans l’univers du tout-terrain.
Le E-Pace concentre dans moins de 4,40 m tout le prestige de la marque Jaguar. Affichant un style sportif, notre D240 incarne ce qui se fait de mieux en motorisation diesel. En effet, son 2 l common rail suralimenté revendique, comme son nom l’indique, 240 ch et s’associe exclusivement à neuf rapports automatiques. De quoi laisser espérer des performances de premier ordre, néanmoins en dépassant les deux tonnes sur la bascule, le petit Jaguar apparaît bien lourd. Heureusement, le comportement ne semble pas en souffrir, mais il a fallu pour cela que le constructeur anglais travaille sérieusement la question. Ainsi, au côté de la classique transmission 4x4 dérivée de l’Evoque, on trouve pour les motorisations les plus puissantes un tout nouveau schéma baptisé Active Driveline AWD. Favorisant le dynamisme routier, il invite à augmenter le rythme et c’est alors sur la boîte auto que se concentrent toutes nos critiques. Manquant de vivacité comme d’adaptativité, elle ne semble jamais vouloir abandonner une gestion privilégiant avant tout les économies de carburant. Il existe pourtant bien un mode Dynamic, mais rien n’y fait.
Un petit goût d’aventure
l’E-Pace profite du fameux ASPC qui se charge de maintenir une vitesse fixée entre 2 et 30 km/h par le conducteur quels que soit la nature et le profil du terrain. Impressionnant d’efficacité, il laisse tout le loisir de se concentrer sur le chemin à suivre et se fait fort aussi de trouver la motricité.On regrette cependant que le coffre ne propose pas un peu plus de modularité, ses pratiques crochets de fixation coulissant sur deux rails imposant de remettre la main à la poche. Pourtant, en HSE, la finition haut de gamme, on serait en droit de trouver un dotation très complète y compris pour l’accessoire. Certaines options n’ont peut être rien d’indispensable, comme l’affichage tête haute ou le toit vitré panoramique, mais il reste difficile à accepter qu’on puisse les trouver d’origine sur des modèles bien moins onéreux et pas ici. Car Jaguar ne fait vraiment pas cadeau de son nouveau 4x4. Certes, on peut s’appuyer sur la « jurisprudence Evoque », ce Land Rover considéré par la presse à son lancement comme trop onéreux s’étant vendu comme des petits pains, et très optionné de surcroît. Cependant, s’approcher, malus compris, des 80 000 € pour notre modèle d’essai devient objectivement totalement irraisonnable.