Nissan X-Trail dCi 177 All-Mode
Cette troisième génération de X-Trail connaît un premier restyling qui ne sera pas de trop pour espérer conserver sa place de best-seller.
Réduire le X-Trail à un Qashqai en plus grand s’avère aujourd’hui de moins en moins exact, et cela pour plusieurs raisons. Car s’ils partagent bien la conception de leur plateforme, ils se distinguent sur nombre de points, à commencer par leurs motorisations. En effet, certaines sont communes – c’est le cas du dCi 130 et du DIG-T 163 –, mais le 2L turbodiesel fort de 177 ch se loge, lui, exclusivement sous le capot du X-Trail. De même, le plus grand de ces tout-chemin est le seul à proposer la combinaison des quatre roues motrices avec une boîte automatique, en l’occurrence la toujours moins controversée Xtronic, qui a su adapter la gestion de sa variation continue aux exigences du Vieux Continent. Outre ses choix avant tout marketing, il faut également se rappeler que leurs sites de productions sont différents, ce qui se révèle loin d’être anodin. Car, construit au Royaume-Uni pour le marché européen, le Qashqai bénéficie d’une qualité de finition désormais bien supérieure à celle de son aîné. On le remarque immédiatement, aux quatre coins de l’habitacle, à l’aspect de certains plastiques, l’exemple le plus frappant se situant dans le coffre, où la différence de soin apportée à la présentation est criante. Fabriqué au Japon, il n’est d’ailleurs pas question de commercialisation du X-Trail en Tekna+, un haut de gamme plus soigné, dernièrement annoncé pour son petit frère. Il se passe donc de mémoires de positions pour son siège conducteur électrique ou d’une selle- rie cuir plus luxueuse. Un peu curieux pour deux modèles dont le positionnement hiérarchique au sein de la gamme apparaît pourtant très clair. Nous retiendrons donc que le X-Trail change surtout de regard en adoptant de nouvelles optiques, des antibrouillards rectangulaires et une calandre élargie. A bord, rien de révolutionnaire, les principaux changements concernant le volant ainsi que l’apparition d’un nouveau système audio Bose et d’une commande mains-libres du hayon électrique. Ce premier contact confirme également une philosophie inchangée, les prestations routières de ce Nissan ayant même pris un petit coup de vieux face à une concurrence en ébullition. Sous la surveillance d’un nombre toujours plus important d’assistances électroniques à la conduite, son comportement très sécurisant manque singulièrement de dynamisme. D’ailleurs, mieux vaut ne pas trop lui en demander, son turbodiesel n’étant guère discret.