Renault Koleos dCi 175 4x4 X-Tronic
Avec son Koleos qui vise d’abord le marché chinois, Renault propose un véhicule au gabarit important, sans pour autant le décliner en version sept places.
Pour son Koleos, Renault s’est appuyé une nouvelle fois sur son alliance avec Nissan pour récupérer la plateforme et les mécaniques du X-Trail. Cela explique dans la présence d’une « boîte » CVT. Heureusement, pour pallier le rejet de la variation continue sur le Vieux Continent, celle-ci simule l’existence de sept rapports pour le plus grand bien de l’agrément. De même, on retrouve la transmission 4x4 proposant un mode traction ou, à l’opposé, un blocage de la répartition centrale. Si le Koleos se montre aux petits soins avec ses occupants, il s’appuie d’abord sur le moelleux de son amortissement. Un choix plus pénalisant lorsqu’on augmente le rythme ou quand la route se met à tortiller. Le comportement apparaît alors pataud et s’accompagne d’une sensation de lourdeur qui trouve aussi en partie sa source dans le léger embonpoint enregistré sur la balance. Car, en dépassant les 1 800 kg, ce Renault fait « dans le lourd ».
Juste cinq places
Heureusement, le caractère coupleux de son turbodiesel efface en partie cette lacune pour offrir au final un agrément de conduite très satisfaisant, d’autant que sa consommation moyenne demeure raisonnable en ne dépassant pas les 8,5 l/100 km. Le Koleos retrouve également des couleurs lorsque les conditions se corsent. Bien aidé en cela par un système All Mode qui fait depuis belle lurette le bonheur de plusieurs modèles de l’Alliance, il peut compter sur un blocage 50/50 de la répartition centrale pour se sortir d’un mauvais pas. On n’aurait cependant pas vu d’un mauvais oeil la présence d’un contrôle de vitesse en descente, qui ne semble plus vraiment en odeur de sainteté du côté de l’Alliance. Mais c’est au niveau de la disposition de l’habitacle que ce Renault laisse des regrets. Sans aller jusqu’à réclamer la troisième rangée disponible sur un X-Trail qui partage la même plate-forme, Renault aurait pu au moins opter pour la banquette coulissante équipant ce même Nissan. De la sorte, il aurait été parfaitement possible de profiter de ce volume pour augmenter la contenance d’un coffre, certes intéressante, mais qui n’a rien d’extraordinaire. Décidément, la conception de la deuxième génération du Koleos ne semble pas faire grand cas des désirs du marché européen. Pourtant, une finition a bien été développée à cet effet. Baptisée Initiale Paris elle bénéficie par exemple d’un vitrage assurant une meilleure insonorisation.