Subaru XV 1.6i Lineartronic
Plus qu’un simple restyling, le dernier XV est revu de A à Z, certaines modifications apparaissant même pour le moins radicales.
En s’installant à bord on perçoit une volonté évidente de bien faire les choses, à l’image de cette surpiqûre qui égaye la présentation. Malheureusement, comme chez beaucoup de constructeurs asiatiques, l’aspect médiocre de certains plastiques vient ternir quelque peu le tableau. Dommage, car la qualité de fabrication est bien au rendez-vous, tout comme la richesse de l’équipement. En effet, dans cette finition Luxury, tout est compris sauf la peinture métallisée. On profite donc de série d’une sellerie cuir, de sièges avant chauffants, d’un système sans clé, d’une climatisation bizone ou d’une installation multimédia à la connectivité « dernier cri ». Le toit ouvrant s’inscrit également au programme, mais on reste un peu frustré qu’il ne soit pas devenu panoramique. Grâce à l’EyeSight, qui se reconnaît à ses deux caméras bien visibles derrière le pare-brise au niveau du rétroviseur intérieur, la dotation de sécurité n’est pas en reste, le XV bénéficiant du freinage précollision ou de l’alerte de franchissement de ligne. Convaincant en termes de dotation, la fiche technique de ce nouveau Subaru réserve donc une sacrée surprise puisque, outre l’abandon d’une motorisation turbodiesel, la marque japonaise a décidé de se passer de boîte manuelle à l’avenir. Une révolution, d’autant que c’est au profit de la seule Lineartronic. Bien améliorée en simulant la présence de sept rapports, le fonctionnement de cette variation continue reste néanmoins assez particulier, qui plus est lorsqu’elle s’associe avec un moteur peu coupleux comme ce 1.6i. La sensation de patinage, désormais moins exacerbée, devient néanmoins acceptable et son fonctionnement très linéaire constitue un bel atout en termes d’agrément. Revers de la médaille, cette technologie ne se montre jamais particulièrement sobre au quotidien et bride un peu les performances. Dommage, car le comportement routier du dernier XV profite d’une coque plus rigide et de trains roulants encore bonifiés pour gagner en efficacité tout en distillant un excellent confort. La gestion de la transmission intégrale permanente, dont la répartition de base s’établit à 60/40 en faveur de l’avant, fait également des merveilles et c’est en dehors de l’asphalte que cela devient le plus criant. En effet, ce Subaru, haut perché pour un compact – à 220 mm du sol –, peut se permettre certaines excentricités, aidé en cela par le X-Mode, le bouton « magique » qui adapte plusieurs paramètres aux exigences du tout-terrain et enclenche également un rassurant contrôle de vitesse en descente. De quoi se consoler un peu de la disparition de la gamme courte, la précédente version en 1,6 l restant dans l’histoire comme le dernier modèle de la marque équipé d’une réduction.