Suzuki Ignis 1.2 Dualjet Hybrid AllGrip
Suzuki s’est fait une spécialité des voitures de petites dimensions. Le nouvel Ignis est un mini 4x4 s’inscrivant parfaitement dans l’air du temps.
Esthétiquement, l’Ignis fait de nombreux clins d’oeil au glorieux passé du constructeur japonais en reprenant dans son dessin des éléments très caractéristiques, à l’image d’une partie arrière s’inspirant de la première génération du Cervo ou du décrochement des prises d’air latérales de capot que l’on trouvait sur le Vitara originel. Quelques kilomètres à son volant suffisent également pour faire le lien avec un autre modèle iconique de la marque. En effet, la sécheresse du pont arrière rigide de cette version AllGrip fait immanquablement penser au mythique Samurai.Tout le contraire d’une qualité pour un véhicule qui se veut urbain. Dommage car, pour le reste, on trouve plein de bonnes idées dans seulement 3,7 m de long. C’est le cas pour une motorisation qui en SHVS devient hybride grâce à un schéma, certes simpliste, mais qui remplit honnêtement sa tâche. En appliquant une petite poussée supplémentaire sur les premiers mètres ou lors des reprises à faible allure, cette propulsion électrique additionnelle ne fait pas de mal à ce petit moteur essence en manque de couple et permet surtout de retirer une bonne poignée de grammes de CO2 de sa carte grise. Car il faut bien reconnaître que l’incidence de cette hybridation sur la consommation au quotidien est infime. Desservi par une boîte de vitesses ne comptant que cinq rapports manuels, et en outre fort longs, il ne faut donc pas hésiter à solliciter le 1.2 Dualjet ou à rétrograder pour ne pas le voir s’effondrer à la moindre côte venue. Un peu juste sur long parcours, il s’adapte parfaitement à une utilisation citadine et de proximité. Se garant dans un mouchoir de poche et se faufilant dans la jungle urbaine grâce à son rayon de braquage très court, l’Ignis se montre là sous son meilleur jour pour ce qui est des versions deux roues motrices, car les déclinaisons intégrales ajoutent une autre corde à leur arc. En effet, Suzuki ne traite pas cette partie à la légère, même si la chaîne cinématique retenue s’avère la plus basique qui soit avec son viscocoupleur central. Néanmoins, une garde au sol intéressante et des porte-à-faux quasi inexistants, surtout à l’arrière, sont la promesse de belles capacités en tout-terrain. L’électronique ajoute d’ailleurs aussi sa pierre à l’édifice en proposant une programmation dédiée aux surfaces meubles ou glissantes et un contrôle de vitesse en descente. Malheureusement, ce dernier est réglé beaucoup trop haut, son allure d’évolution tournant autour des 10 km/h, ce qui est élevé lorsqu’il s’agit de s’engager dans une forte déclivité verglacée.