Toyota Hilux 2,4L L D-4D Double Cabine BA
Si le Hilux est installé depuis des décennies sur le segment des pick-up, Toyota s’obstine à conserver une fiche technique trop traditionnelle.
Toyota, qui revendique le plus grand nombre de pick-up « une tonne » circulant à travers le monde, peut s’appuyer sur l’image iconique de son Hilux. Esthétiquement modernisé, ce dernier innove également en adoptant un moteur semblant parfaitement dans l’actualité, puisqu’il affiche une moindre cylindrée. Néanmoins, à la différence de ses petits camarades qui pratiquent le downsizing en conservant un niveau de puissance équivalent, ce Toyota perd plusieurs dizaines de chevaux face à son prédécesseur, pour n’en avouer désormais que 150. Un passage sur la balance nous indiquant également une prise de poids loin d’être anodine, et voilà cette énième génération du Hilux bien mal partie quand il s’agit d’affronter le verdict du chronomètre. D’ailleurs,Toyota est coutumier du fait, puisque dernièrement une même dégringolade des performances a aussi pénalisé le Land Cruiser. Dommage, car le Hilux se positionne sur ce point aujourd’hui en cancre de la catégorie, l’ensemble de la concurrence se montrant nettement plus véloce. Mais si le D-4D peut être montré du doigt, la boîte auto qui s’y accouple porte également sa part de responsabilité dans ce désastre. En effet, malgré ses six vitesses laissant espérer une bonne dose de modernité, il faut encore se faire une raison : sa gestion apparaît d’un autre âge en générant beaucoup de patinage du convertisseur et une absence cruelle de réactivité.
Pick up très classique
Chez Toyota, on se refuse toujours à faire du Hilux autre chose qu’un basique 4x2/4x4 sans différentiel central. Résultat, on reste dans l’obligation de rouler sur asphalte en propulsion. Si l’arrivée de l’ESP a clairement modifié la donne en calmant les dérives intempestives du train arrière, il n’empêche que le déficit en matière de motricité reste criant, l’adhérence d’un pont rigide suspendu par des lames restant toute relative. Quoi qu’il en soit, profiter en toutes circonstances de l’apport des quatre roues motrices représente un vrai plus en termes d’efficacité comme de sécurité. Dans une catégorie souvent décriée pour son niveau de présentation intérieure peu flatteur, ce Toyota marque enfin de gros points. Remarquable sur plusieurs éléments, comme le démontre son combiné instrument ou un écran central élégamment rapporté, il se distingue aussi par une dotation très technologique à l’image d’un ensemble d’assistances électroniques à la conduite déjà fort complet.