Jeep Gladiator
Je suis une légende
Le Gladiator est une vraie légende américaine. Né en… 1962, ce Jeep revient, prêt à livrer de nouveaux combats dans l’arène des pick-up double-cabine. Avec de beaux arguments pour vaincre, même si son pire ennemi en 2019 sera d’abord… le malus, qui risque d’être salé dans le cas présent.
En France, les noms des voitures donnent plutôt dans le registre « bisounours », avec des Zoé,Twizy, Kangoo ou encore Berlingo.Aux USA, ça sent plutôt bon les muscles et la testostérone avec des méchantes Viper, Charger et autres Raptor. Il faudra désormais également compter sur le Gladiator, ce petit nom choisi par Jeep faisant honneur au premier grand pick-up de la marque, lancé au tout début des années 60.Tout de suite, voilà un patronyme qui pose son homme et qui fait sérieux. C’est au dernier salon de Los Angeles que Jeep a dévoilé ce beau bébé de 5,67 m de long, étroitement dérivé du mythique Wrangler Unlimited. Ainsi, comme le grand Wrangler à empattement allongé, le Gladiator dispose de quatre portes amovibles, tout comme le toit d’ailleurs, voire même le pare-brise, qui est escamotable. Plus long de 79 cm que le Wrangler pour accueillir une benne arrière, dont 49 cm au niveau de l’empattement au profit de l’habitabilité, le Gladiator joue clairement dans la cour des grands pick-up XXL. Il se permet ainsi de toiser les Volkswagen Amarok,Toyota Hilux, Nissan Navara et même le « cousin » Ford Ranger. Côté look, il assure, avec sa gueule inimitable constituée de fondamentaux stylistiques immuables, comme ses phares circulaires uniques, sa calandre verticale à lamelles et ses grandes ailes détachées. Bien sûr, ce look néo-rétro ne dispense par le Gladiator de vivre avec son époque, en étant sérieusement modernisé à l’intérieur. Et même embourgeoisé, à travers la luxueuse finition Overland, qui dis-
pose en série d’une belle sellerie cuir. Côté prestations, le Gladiator rassure, et pas seulement en variante Rubicon. Il est capable d’escalader des montagnes, dans l’Arizona ou ailleurs. Car, à l’instar de tous les Jeep, ce qu'il aime par-dessus tout, c'est l'aventure ! Ainsi, il est doté d'un différentiel à glissement limité, de barres stabilisatrices déconnectables, de pneus spécifiques de 33" et d’une gamme de vitesses courte. Bien sûr, ceci est un minimum syndical livré de série, car il existe pléthore d’accessoires imaginés par Jeep ou des indépendants pour personnaliser et optimiser l’engin, en fonction de ses goûts… et de ses moyens. Le Gladiator va courageusement venir se frotter aux ténors de la catégorie, d’abord sur ses terres, aux USA, à partir du printemps 2019. Loin de la pression fiscale qui nous écrase, le Gladiator laisse le choix entre deux nobles V6, parfaits pour parcourir à bride abattue les grands espaces de l’Ouest américain. Le premier est le bien connu Pentastar essence, d'une cylindrée de 3,6 litres, pour une puissance de 286 ch. L'alternative « économique » est un 3.0 diesel de 260 ch, produit en Europe. Cette der- nière version devrait figurer dans la gamme prévue pour nos marchés, programmée à l’horizon 2020. Mais le timing n’est pas favorable au Gladiator, puisque entre-temps le malus « écologique » français, porté jusqu’à 10 500 € sur les plus grosses cylindrées, sera passé par là, en étant désormais étendu aux pick-up. Un impôt assassin qui va sans nul doute mettre un gros coup de frein sur la catégorie, et inciter Jeep à proposer chez nous le plus frugal 2,2 litres diesel de 200 ch, déjà présent sur le Wrangler. Car le Gladiator ne recule devant rien et n’a peur de personne… sauf peut-être du malus pondu par Bercy !