Audi Q3 35 TDI quattro
Valeur sûre du marché des 4x4 compacts premium, le Q3 se renouvelle en profondeur pour devenir encore plus séduisant et même plus familial. À la pointe technologiquement, il n’est pas loin du sans-faute...
Renouvelé en profondeur
Lancé en 2011, le Q3 est arrivé après le Q7 et le Q5. Son gabarit plus compact le plaçait donc en dessous des deux premiers SUV de la marque, qui tous deux connaissaient un joli succès commercial. Aussi bien traité que ses aînés en termes de présentation et de finition, ce dernier nous avait laissé un peu sur notre faim concernant son agrément de conduite : confortable, doté d’un comportement sans reproche, il se montrait esthétiquement un peu fade et surtout manquait de ce soupçon de dynamisme que possédaient les Q7 et Q5 ou même le modèle concurrent d’une autre marque du groupe Volkswagen, le Tiguan. Ce petit manque de caractère ne l’a cependant pas empêché de faire carrière et de s’écouler à 1,1 million d’exemplaires dans le monde. Sur le marché français, il s’est vendu à 55000 exemplaires en huit ans de présence. Un score plus qu’honorable ! Aujourd’hui, il laisse place à une nouvelle génération dont l’objectif premier est logiquement de gommer les défauts de son prédécesseur. Le nou- veau venu évolue donc de manière significative esthétiquement avec une présentation plus flatteuse et surtout beaucoup plus de caractère. Cela passe d’abord par sa face avant et sa calandre proéminente propre à la gamme SUV du constructeur aux anneaux, mais aussi par des ailes plus carrées, rompant avec la rondeur de l’ancien
modèle. Cette volonté de se démarquer esthétiquement se retrouve également dans l’habitacle, avec une planche de bord montrant plus de personnalité. La partie conducteur du tableau de bord reprend ainsi la forme de la calandre, et des inserts colorés apportent un peu de gaieté à un ensemble où l’on ressent encore la fameuse rigueur germanique. Une rigueur bienvenue dans le cas présent, avec un choix de matériaux et un assemblage de haut vol. Dans ce domaine, Audi se présente toujours comme une référence. Le Q3 s’avère également bien loti concernant ses équipements, un domaine où l’ancien Q3 se montrait à la peine et avait pris beaucoup de retard sur ses concurrents directs. Une situation difficile à assumer lorsque certains modèles des autres marques du groupe Volkswagen, occupant une place pourtant moins prestigieuse dans la hiérarchie interne, font mieux. Dans ce domaine, le nouveau Q3 remet les pendules à l’heure. Si la plupart de ses équipements sont déjà connus, puisque présents sur d’autres modèles de la marque, à l’image du Virtual Cockpit, du système MMI (multimédia) de dernière génération ou du Drive Select permettant de choisir entre différents modes de conduite, ils permettent au Q3 de retrouver sa place de leader dans sa catégorie sur le plan technologique. Pour ce premier essai, nous disposons de la configuration qui devrait représenter une bonne partie des ventes, tout du moins pour les versions à quatre roues motrices, le Q3 étant également proposé en simple traction. Sous le capot prend place le 35 TDI, cette nouvelle appellation correspondant en fait à un 2.0 TDI en configuration 150 ch. En quattro, ce dernier est associé à une classique boîte de vitesses mécanique à six rapports. Pour disposer de la boîte S tronic, il faut se tourner vers le 40 TDI qui, lui, délivre 190 ch. Notre Q3 est en finition S line, qui a droit à de subtiles différences esthétiques et au fameux volant à méplat. Pour le reste, il s’agit d’une finition qui lorgne vers le haut de gamme et propose un équipement riche. Il faut toutefois remettre la main à la poche pour obtenir une dotation équivalente au Q3 de cet essai dont les options dépassent les 6 000 euros de supplément. Si certaines d’entre elles se justifient pleinement, comme le toit vitré panoramique ou le pack d’aides électroniques à la conduite, d’autres paraissent un peu mesquines sur un véhicule dont le prix de base est tout de même de plus de 45 000 euros, à l’image du contrôle de vitesse en descente HDC à 110 euros ou même des sièges avant à réglages électriques. Grâce à des dimensions un peu plus importantes, le Q3 est en mesure d’offrir un habitacle un peu plus vaste. Une fois à bord l’impression d’espace se fait immédiatement ressentir. Les passagers arrière sont ainsi un peu plus à l’aise, et la banquette coulissante apporte davantage de flexibilité en permettant d’offrir plus de place aux passagers arrière ou plus de volume de chargement dans le coffre. Mais intéressons nous maintenant à la conduite. Sur le plan des performances, le Q3 35 TDI est un bon élève (cf. notre tableau de mesures), mais on regrette toutefois un étagement un peu long des rapports de boîte. Certainement un bienfait pour la consommation, par ailleurs très mesurée, mais pénalisant face au chronomètre.Autre petite critique, cette version diesel se montre un peu bruyante. Pour le reste, le comportement est sans réel défaut, ce véhicule offrant un bon niveau de confort, mais, à l’instar de son prédécesseur, il manque toujours d’un soupçon de dynamisme, que même le Select Drive et ses six modes de conduite n’apportent pas. Parmi ces modes figure une position tout-terrain que nous nous sommes empressés de tester lors d’un essai sur les pistes de la région d’Agadir au Maroc. Ce dernier joue sur la gestion du moteur et de la boîte de vitesses pour offrir la meilleure motricité.Associé au système quattro et pourvu de l’option HDC, le Q3 fait bonne figure sur la piste mais ne peut prétendre à plus avec une garde au sol trop juste de 170 mm.
Avec plus de style, plus de place à bord, plus de confort et de technologie, le nouveau Q3 n’a aucun mal à faire oublier la version précédente. Il n’est toutefois pas sans défaut, avec en particulier ce petit manque de dynamisme hélas hérité de son prédécesseur. Pour le reste, il est particulièrement recommandable, malgré des tarifs conséquents.