4x4 Magazine

Mercedes G 500

Le Classe G s’adresse indiscutab­lement à une clientèle fortunée. Alors, mieux vaut se mettre dans la peau de l’acheteur type pour apprécier à sa juste valeur cet incroyable Mercedes, dont le choix n’a vraiment rien de raisonnabl­e ou de pragmatiqu­e.

- Michel Renavand, photos Julien Renavand.

Penser riche

Rien ne semble pouvoir mettre fin à la carrière d’un G en passe de devenir éternel. Au contraire même, chaque nouvelle génération rend plus exceptionn­el ce véhicule tout droit sorti de la préhistoir­e du tout-terrain. Ses lignes inchangées depuis des lustres, qui conservent encore un vitrage, y compris le pare-brise, totalement plat, apparaisse­nt bien décalées dans le paysage automobile actuel. Sous ce visage d’un autre temps se cache néanmoins une mécanique toujours plus moderne. Reprenant une partie des innovation­s dévoilées sur l’extraordin­aire 4x42 que des ponts portiques faisaient culminer à plus de 2,20 m du sol, cette nouvelle version en conserve le V8 suraliment­é et l’amortissem­ent adaptatif. Avec 422 ch sous le capot, les performanc­es s’avèrent impression­nantes, les suspension­s revues, même si les deux ponts rigides sont conservés, n’étant vraiment pas de trop. Evidemment, ce Mercedes ne se montre pas d’une rigueur absolue sur l’asphalte, mais il n’apparaît plus dépassé par les événement à la moindre pression sur l’accélérate­ur. Son comporteme­nt a bien progressé, des mouve- ments de caisse mieux contrôlés améliorant les sensations mais aussi la sécurité, comme le prouvent également des distances de freinage en très net progrès et revenus tout à fait dans la norme. Par contre, ce qui ne peut pas changer, c’est un habitacle tout en hauteur n’apparaissa­nt pas très généreux, bien que cubique, en largeur aux coudes pour un tel gabarit. Une conception « à l’ancienne » que l’on retrouve avec une porte de coffre si étroite qu’elle limite drastiquem­ent les possibilit­és de chargement. D’ailleurs, en étant désormais cloisonné sur toute sa longueur de parois latérales verticales au niveau des passages de roues, le coffre perd aussi un peu de contenance au profit de l’isolation phonique. Mais peu importe, ce G 500 n’ayant vraiment plus rien à voir avec un utilitaire.

Le grand luxe pour barouder

En effet, son aménagemen­t intérieur se veut à la fois exclusif et high-tech. Recouvert d’une sellerie cuir magnifique, les sièges se chargent de compenser au mieux, une suspension qui,

en snobant les roues indépendan­tes, manque indiscutab­lement de moelleux. Si, à l’avant, on dispose contre supplément de renforts pouvant se gonfler automatiqu­ement à droite ou à gauche pour compenser le roulis, les passagers arrière profitent enfin d’une banquette confortabl­e dont le dossier se règle même en inclinaiso­n. Une révolution pour ce Mercedes, qui n’avait pas bougé sur ce point depuis des décennies.Tout le contraire d’une dotation qui ne cesse de se moderniser année après année. C’est au tour de la planche de bord de connaître le changement le plus spectacula­ire en passant au tout digital. L’associatio­n des deux larges écrans HD, l’un avec l’instrument­ation, l’autre pour l’installati­on multimédia, fait véritablem­ent son petit effet. Moins voyantes mais tout autant dans l’air du temps, les assistance­s à la conduite se multiplien­t mais s’inscrivent pour la plupart encore sur la liste des options sous forme de pack. Pour sa part, toujours d’origine, l’impression­nant arsenal dédié au tout-terrain reste heureuseme­nt fidèle au poste. En complément de l’indispensa­ble gamme courte, le G demeure l’un des très rares 4x4 de série à disposer de trois blocages de ponts. De quoi assurer une motricité optimale en toutes circonstan­ces. Du haut de ses 235 mm de garde au sol, ce Mercedes repousse les limites... à condition de ne pas avoir peur de rayer sa profonde peinture métallisée ou d’endommager des jantes alliages toujours chaussées, quelles que soient leurs dimensions, de pneumatiqu­es M+S. De retour sur le bitume, on note la présence d’un sélecteur de mode de conduite. De ses trois positions, Eco séduit en augmentant la progressiv­ité de la pédale d’accélérate­ur, supprimant ainsi les à-coups de boîte parfois ressentis. Douce et réactive, cette dernière compte désormais neuf rapports. La vitesse de pointe atteinte en sixième montre, comme de coutume, que les surmultipl­iées suivantes ont pour mission de diminuer la consommati­on. Le nouveau V8, profitant également du Stop & Start, ne permet pourtant pas de descendre sous les 20 l/100 km en moyenne. Mais cela compte-t-il vraiment dans la décision d’achat d’un 4x4 dépassant largement les 100 000 € et malussé au plus fort ? J’en doute !

Quel plaisir de regoûter de temps en temps aux charmes d’un G devenu indémodabl­e, d’autant que Mercedes fait tout ce qu’il faut pour qu’il reste dans le coup.

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 ??  ?? Le V8 suraliment­é ne manque vraiment pas de souffle avec plus de 420 ch et 62 mkg sous le pied droit. Et quelle sonorité envoûtante !
Le V8 suraliment­é ne manque vraiment pas de souffle avec plus de 420 ch et 62 mkg sous le pied droit. Et quelle sonorité envoûtante !
 ??  ?? Au côté d’une moderne boîte automatiqu­e à neuf rapports, la configurat­ion de la transmissi­on n’évolue pas, mais qui pourrait se plaindre de disposer d’une gamme courte et surtout d’un blocage pour chacun des trois différenti­els.
Au côté d’une moderne boîte automatiqu­e à neuf rapports, la configurat­ion de la transmissi­on n’évolue pas, mais qui pourrait se plaindre de disposer d’une gamme courte et surtout d’un blocage pour chacun des trois différenti­els.
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 ??  ?? Dans un univers très luxueux, la planche de bord du Classe G s’offre ce qui se fait de mieux en matière de technologi­e.
Dans un univers très luxueux, la planche de bord du Classe G s’offre ce qui se fait de mieux en matière de technologi­e.
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 ??  ?? Avec une telle fiche technique, pas grand-chose ne semble pouvoir résister au G 500 en tout-terrain.
Avec une telle fiche technique, pas grand-chose ne semble pouvoir résister au G 500 en tout-terrain.
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