4x4 Magazine

POLITIQUE DE VENTE JUDICIEUSE OU INCOMPETEN­CE ?

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J’habite en région Rhônes-Alpes mais je ne citerai pas la concession pour ne pas mettre en porte-à-faux le vendeur. J’aime changer de véhicule régulièrem­ent (tous les deux ans) et je prends parfois le temps de me mettre sur internet et de configurer des voitures de rêve. Les sites internet sont tellement réalistes que l’on a vite fait de se prendre au jeu. Sur les conseils d’un ami et d’un magazine bien connu, je commence à m’intéresser au Range Rover Velar. Le véhicule est magnifique et je sais ce que j’aime. 6 cylindres et finition R-Dynamic. Je m’inscris sur le site et envoie un formulaire début février. Le tarif est affiché mais pas les loyer en LOA, ce qui est normal. J’attends que l’on me rappelle comme promis, mais personne ne me contacte. Fin février, je me dis qu’il faut peut-être aller en concession. Je me rends à la plus proche de mon domicile et je demande à voir un vendeur. J’attends quinze minutes que celui-ci termine sa conversati­on téléphoniq­ue en faisant le tour des modèles exposés. Le vendeur me reçoit et me propose un café, merci. Sourire, accueil, tout est très bien. Je lui dis que je souhaite avoir des informatio­ns sur le véhicule qui se trouve face à moi. S’engage alors un dialogue de sourds, totalement aberrant chez un commerçant quel qu’il soit : comme la liste des options est importante, il est préférable d’aller sur internet pour faire une configurat­ion précise ; ensuite le concession­naire vous rappellera pour affiner la demande et plus tard, après une première rencontre, il vous proposera un essai. Oui merci mais c’est déjà fait ! Je suis dans la concession mais on me demande de rentrer à la maison pour faire, pardon, refaire la demande… ! Ha bon… J’insiste pour avoir l’informatio­n aujourd’hui et non dans trois mois. Nous discutons et j’arrive à obtenir un catalogue qui me donne, en moins bien, les informatio­ns déjà trouvées sur internet. Je relance. J’ai une voiture allemande en LOA, je donne toutes les infos sur le modèle, l’année (2017), le kilométrag­e, le loyer versé chaque mois, etc. Réponse : ce type de véhicule est difficile à reprendre ! Voiture de 25 000 kilomètres, magnifique, super-entretenue, full options et qui se vend très bien, tout du moins bien mieux que le Velar. Bref, impossible de vous donner un loyer pour l’instant si ce n’est que nous serons 300 euros plus cher. Extraordin­aire ! Je passe encore dix minutes à parler avec ce vendeur fort sympathiqu­e mais je n’aurai pas plus d’informatio­n, ni dans le bureau, ni devant le véhicule. Heureuseme­nt que j’en ai fait le tour en arrivant car on ne me l’a même pas proposé. Je repars donc de la concession en ayant les mêmes infos qu’une heure plus tôt avec un catalogue en papier glacé et la carte du vendeur. Début mars, je refais une configurat­ion. J’envoie de nouveau le formulaire et j’adresse une copie à la concession. Je n’ai toujours rien reçu… Qu’en penser ? Je suppose que la concession et le vendeur suivent les consignes de vente de quelques grands spécialist­es du marketing. Le but étant de récupérer les données des clients. Etant moi-même commerçant, je pense que c’est une erreur. Le plus difficile est de faire venir le client dans son commerce. Une fois sur place, il doit être séduit et n’avoir qu’une envie : celle de repartir avec le véhicule ou tout autre produit. Je ne blâme pas le vendeur, je râle contre le système. L‘équipe Range Rover a réussi à obtenir mon adresse mail… Bravo, mais elle n’aura pas réussi à me vendre ni même me proposer un essai du Velar. Quel dommage ! Le succès de l’Evoque a dû leur monter à la tête… Gilles N. (email)

Vous décrivez là une situation hélas assez fréquente. Il est en effet aberrant, voir stupéfiant, de constater le peu d'entrain qu'ont parfois certains constructe­urs ou concession­naires à simplement essayer de vendre leurs modèles. Votre témoignage est d'autant plus frappant qu'il concerne une marque qui connaît en ce moment une bien mauvaise passe...

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