BMW X7 xDrive40i
Stature américaine, technique allemande
Force est de constater que l’option sept places proposée sur le X5 ne permettait pas à BMW de réellement concurrencer le Mercedes GLS ou le Land Rover Discovery sur un marché US pourtant friand de productions européennes. Un véritable paradoxe, quand on sait que le constructeur bavarois fabrique la totalité de sa gamme 4x4 à partir du X3, dans son usine implantée en Caroline du Sud. Pour pallier cette lacune, l’évidence, en suivant la nomenclature de la marque, prend donc la forme d’un X7. Dépassant largement les 5 m de long, il en impose avec son physique bobybuildé, mais aussi par une présentation plus ostentatoire qu’à l’accoutumée. N’oublions pas que profusion de chrome et calandre béante ravissent les classes montantes des nouvelles nations qui comptent. La motorisation 50i, un V8 turbo de 462 ch, n’étant pas aujourd’hui commercialisée en Europe, nous allons nous enfoncer dans le désert californien depuis les plages de l’océan Pacifique aux commandes de son « petit » frère 40i, un 6 cylindres lui aussi suralimenté, qui se positionne en termes de puissance entre les deux turbodiesel de la gamme, un 30d avouant 265 ch et le tonitruant M50d avec ses 400 pur-sang. Si ce dernier revêt comme de coutume une présentation sportive, le reste de la gamme joue la carte du grand luxe... et ça se voit ! Campé sur d’immenses jantes optionnelles de 22’’, le X7 prend des airs de dévoreur de bitume ou, au contraire, de barou
deur au gré des variations de garde au sol proposées par sa suspension pneumatique de série. Contre supplément, il dispose également du mode OffRoad et de ses quatre programmations dédiées aux différentes surfaces, ce qui lui offre un réel potentiel en dehors des sentiers battus, à condition de bien intégrer des dimensions pour le moins imposantes.
L’habitabilité d’un vrai 7 places
Ce beau gabarit permet en effet de profiter d’un généreux volume intérieur, chaque siège se montrant particulièrement accueillant, même ceux de la troisième rangée. D’un accès plutôt aisé grâce à une banquette centrale s’avançant automatiquement pour libérer un maximum d’espace, ces derniers offrent un niveau de prestation inégalé en disposant, par exemple, de réglages électriques ou d’assise chauffante. C’est d’ailleurs dans cette faculté à transformer son habitacle en salon roulant, pour six ou sept personnes en fonction de la configuration choisie, que ce nouveau BMW se caractérise véritablement. Car, quoi qu’en disent les ingénieurs « maison », il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’il partage avec le dernier X5 la grande majorité de ses composants.Au volant, on retrouve donc de semblables sensations avec néanmoins un peu de poids en plus.Tout aussi sécurisant et efficace, c’est du côté du dynamisme routier que l’on ressent surtout l’embonpoint. Pour en minimiser l’incidence, nous ne saurions trop vous conseiller d’opter pour les roues arrière directrices en option. De tout façon son credo, c’est l’exclusivité et le confort, et là on est servi ! D’origine il bénéficie déjà de jantes alliage de 20’’, d’un toit ouvrant panoramique associé à une vitre fixe surplombant les deux places arrière, d’une climatisation quatre zones, de la sellerie cuir ou d’une modularité entièrement électrique. Evidemment, en remettant la main à la poche, la dotation peut devenir aussi pléthorique qu’impressionnante, mais sans se distinguer réellement de celle d’un X5, à l’exception notable de l’Executive Drive Pro. En effet, cette technologie réservée à ce haut de gamme s’appuie sur une caméra placée en haut du parebrise pour, au sens propre, lire la route afin d’anticiper ses irrégularités en amortissement ou agir au travers de barres stabilisatrices actives sur la prise de roulis. Des prix de base déjà conséquents atteignent alors, eux aussi, des sommets !
De taille à satisfaire certains marchés, l’onéreux X7 ne devrait pas connaître une grande diffusion dans l’Hexagone, malgré ses indiscutables qualités. Car pour voyager à sept dans les meilleures conditions, il n’a pas son pareil.