Nissan Qashqai dCi 150 I-4x4 Xtronic
Cure de jouvence mécanique
Pour le Qashqai, best-seller du constructeur japonais, la situation se complique face à une concurrence toujours plus nombreuse. Pour résister aux assauts de ses rivaux, il a eu droit l’an dernier à un restylage. Si sur le plan esthétique les évolutions ne sont pas spectaculaires, le Nissan voit en revanche sa dotation d’origine s’enrichir de manière beaucoup plus convaincante. L’arrivée de la norme antipollution Euro 6d-Temp a en revanche eu des effets néfastes sur ce modèle, allant jusqu’à la disparition, temporaire heureusement, de toute version à quatre roues motrices. Un manque comblé par l’arrivée en janvier dernier d’un nouveau moteur dCi de 1.7 l de cylindrée qui, dans l’Alliance, motorise déjà le Renault Scénic. Fort de 150 ch et d’un couple de 34,7 mkg, ce moteur a également l’avantage de pouvoir être associé à la transmission Intelligent 4x4, ce qui n’est pas pour nous déplaire, mais également à une boîte à variation continue, qui vient en plus de la proposition en boîte mécanique. Ce type de boîte, en revanche, nous laisse un peu plus circonspect tant elle ne fait pas
toujours bon ménage avec la façon de conduire des Européens.Toutefois, cet essai nous permet de constater que notre appréhenssion est loin d’être fondée. En effet, à l’usage, cette boîte dotée de sept rapports simulés se montre non seulement efficace, mais également très agréable, apportant sans conteste sa contribution à l’agrément de conduite général.Tout juste peut-on lui repprocher, si tant est qu’elle soit la seule responsable, une consommation de carburant un petit peu plus élevée qu’attendu. Notre séance de mesures sur le circuit de Monthléry montre que le Qashqai offre de bonnes performances avec cet ensemble mécanique. Reste que le véhicule commence à accuser le poids des ans, ou que la conccurence offre de meilleures prestations en termes de comportement routier. Face à la nouvelle génération de 4x4 compacts tout-chemin, à l’image des Seat Ateca, Skoda Karoq, Kia Sportage et autres Hyundai Tucson, le Nissan est un peu à la traîne. Reste que ce comportement demeure toujours sain et sécurisant et relativement confortable, même si les jantes 19’’ de la définition haut de gamme dont nous dis
posons pour cet essai sont loin d’être le meilleur choix dans ce domaine. Ainsi, sans se montrer étincelant, notre Qashqai s’avère toujours un bon compagnon de route.
Equipement en progrès
La présentation de l’habitacle n’évolue pas : on retrouve le volant à méplats qui lui donne un petit côté sportif et une belle sellerie cuir Nappa, réservée au haut de gamme Tekna+. L’ensemble jouit d’une belle finition et d’un assemblage sérieux. Cet intérieur propose toujours un bel espace, et les passagers arrière sont très bien traités. En revanche, le coffre figure parmi les moins volumineux de la catégorie, mais propose toujours un système d’aménagement simple et plutôt efficace. En termes d’équipements, le Qashqai s’avère bien loti dès le niveau de finition Acenta. D’autant que rien ne manque sur le Tekna+, même le superflu. On retrouve surtout l’ensemble d’aides à la conduite et de sécurité (alerte anticollision, détection de fatigue, maintien dans la voie, alerte de franchissement de ligne, surveillance des angles morts...) que le Qashqai propose depuis quelques années déjà. Mais la plus grosse évolution concerne le nouveau système multimédia Nissan Connect, désormais disponible sur ce modèle. Ce dernier possède un écran 7’’ dont la définition bien plus précise permet de profiter au mieux du système de caméra 360° ou du GPS. Cette nouvelle version intègre également la compatibilité Apple Carplay et Android Auto, la reconnaissance vocale et se montre bien plus intuitive. Un bon point pour ce Qashqai.
Incontestablement, le nouvel ensemble mécanique se montre à la hauteur sur un Qashqai sans réel défaut, qui présente bien, possède une bonne dotation d’origine, mais se place désormais un peu en retrait face à ses conccurents directs.