Porsche Cayenne Coupé
Un Cayenne plus épicé
Le BMW X6 (et le plus confidentiel et oublié SsangYong Actyon) a ouvert la voie à un genre en pleine expansion : le SUV coupé. Si Mercedes a choisi de répondre à BMW en calquant bêtement la recette avec son GLE Coupé, d’autres font preuve de plus de créativité et d’imagination, à l’instar d’Audi avec son Q8, ou de Lamborghini avec l’Urus. De beaux bébés qui prêtent justement leurs dessous techniques à cet inédit Cayenne Coupé. A priori, la berline surbaissée Panamera ne semble plus suffire à Porsche, qui souhaite aussi désormais faire plaisir aux papas pressés en déclinant la troisième génération de son gros SUV sous cette forme très à la mode. Ce traitement lui va à ravir, et l’arrière plus fuyant prend même des faux-airs de grosse 911 avec l’intégration de l’emplacement de la plaque minéralogique dans le bouclier.Avec ses ailes arrière élargies de 1,8 cm et son toit abaissé de 2 cm grâce à une inclinaison plus prononcée des montants de pare-brise, le Cayenne Coupé paraît plus bestial que jamais. Cela ne l’empêche pas de soigner son aérodynamisme, y compris au niveau du toit, Porsche laissant le choix entre un « classique » pavillon vitré panora
mique fixe, joli mais fatalement lourd, et un toit optionnel tout en carbone, orné d’une nervure centrale, façon 911 GT3 RS ! Bien sûr, un becquet mobile culminant à 13,5 cm au-dessus du hayon (et se déployant à partir de 90 km/h) est également du voyage. Un voyage qui promet d’être beau, l’environnement intérieur de ce Cayenne plus épicé hésitant continuellement entre luxe et sportivité.Afin de compenser l’abaissement du pavillon, et de préserver une garde au toit acceptable pour un adulte mesurant plus d’un mètre quatre-vingts, Porsche a abaissé les sièges arrière de 3 cm. À l’instar des autres Porsche, ce Cayenne reçoit le démarreur à gauche du volant, héritage du temps où l’on devait sauter dans le baquet de sa voiture et démarrer en trombe aux 24 H du Mans, tandis que l’instrumentation mixe compteurs traditionnels et dalle tactile multifonction.A noter que, comme à l’accoutumée, le comptetours reste bien en évidence, au centre, face au conducteur. Un comptetours qui ira escalader une zone rouge culminant à plus de 7000 tr/mn, les blocs diesels étant désormais abandonnés, notamment au profit du cousin Audi. Ce Cayenne coupé recevra donc le « petit » 6 cylindres 3.0 turbo de 340 ch en entrée de gamme, un ticket d’entrée déjà fort honorable (450 Nm, 0 à 100 km/h en 6 secondes) qui fera l’essentiel des ventes chez nous. Les plus fortunés pourront opter pour la volcanique variante Turbo, qui donne dans la démesure avec son V8 4.0 biturbo de 550 ch. Plus que ses 770 Nm de couple, qui lui permettent de fendre l’air en 3,9 s sur le 0 à 100 km/h, il faudra probablement retenir son incroyable agilité, qui fait déjà référence sur le Cayenne « normal ». Sans surprise, les tarifs de cette version très élitiste sont aussi sublimés, puisqu’il faudra débourser au minimum 85 737 € pour le V6 turbo, voire même 149 217 € pour le dérivé « Turbo »… sans compter un malus qui s’annonce pour le moins copieux.