Election du 4x4 de l’année 2019
Dans ses gènes
A l’origine de la voiture tout-terrain, Jeep n’a jamais interrompu la lignée des Willys aujourd’hui représentée par le Wrangler. Une très longue expérience régulièrement remise au goût du jour, récompensée aujourd’hui par le titre amplement mérité de 4x4 de l’année.
Météo idéale sur le site de Forest-Hill, qui nous fait le plaisir de nous accueillir encore cette année, avec en prime des conditions de roulage qui s’annoncent parfaites. Le monde du 4x4 restant une grande famille, un ancien membre du jury nous a rejoints cette année en tant qu’observateur. Il s’ajoute donc aux trois lecteurs qui ont été, comme de coutume, sélectionnés pour nous accompagner tout au long de cette journée d’essais. Celle-ci commence par les tests routiers, une même boucle étant empruntée aux commandes de chaque version de nos trois fina
listes pour obtenir la meilleure base de comparaison possible. Si, sur l’asphalte, le BMW s’avère dans un premier temps logiquement très convoité, d’autant plus avec les 400 ch du M50d, au fil de la matinée, le Wrangler Unlimited, avec son 2 l turbo, plus puissant que le X5 xDrive30d comme le fait remarquer judicieusement un des participants, réunit un nombre grandissant d’adeptes. Quant aux Jimny et au Rubicon, chacun est curieux de découvrir comment ils s’en sortent sur la route du fait de leurs configurations dédiées en priorité au tout-terrain. Ce sont tout d’abord les pneumatiques très typés de ce Jeep qui engendrent le plus d’interrogations. Cette monte mixte va-t-elle lourdement pénaliser le freinage, la tenue de cap ? Quelques kilomètres suffisent à rassurer les plus perplexes, l’apparition des quatre roues motrices permanentes sur le Wrangler n’étant pas pour rien dans la belle sérénité dégagée par son comportement. En fait, la plus grande surprise pour certains est le bruit généré sur le bitume par ses sculptures cramponnées. D’une prise en main aisée grâce à son gabarit de poche, le Suzuki trouve également son public, la douceur de sa boîte automatique, ne com
portant pourtant que quatre rapports gérés comme au bon vieux temps, distillant, pour nos lecteurs, beaucoup d’agrément. Un point qu’ils privilégient à la vue du niveau de performances proposé ! Personne ne jugera également utile de critiquer son basique schéma de transmission l’obligeant à rester en propulsion sur l’asphalte... Il en aurait été autrement sous la pluie ! A la suite d’une pause déjeuner fort sympathique mise à profit pour échanger nos premières impressions, commencent les choses sérieuses. Les parcours et zones trialisantes du domaine s’y prêtant à merveille, chaque conducteur, néophyte ou plus expérimenté, peut maintenant s’en donner à coeur joie afin d’évaluer les capacités des trois modèles en tout-terrain. Bien sûr, le M50d est resté au garage, la cause du X5 étant défendue par un 30d équipé en option de la suspension pneumatique et du pack xDrive. Une configuration étrennée par sa dernière génération et élargissant grandement son rayon d’action. Comme tous les autres, ce BMW a plongé dans la carrière de sable pour en ressortir avec les honneurs et en ayant, au passage, fait la démonstration de la qualité de son contrôle de vitesse en descente réglable entre 2 et 30 km/h. Néanmoins, certaines difficultés lui sont interdites ne serait-ce qu’en l’absence d’une gamme courte, quand le Jimny et le Wrangler les effacent chacun avec ses atouts. Plus à l’aise dans les passages étroits où son petit gabarit fait merveille, le Suzuki doit, par contre,
rendre les armes face à l’impressionnante panoplie déployée par le Rubicon en franchissement. Pouvant bloquer la totalité de ses différentiels et même déconnecter sa barre stabilisatrice avant pour gagner en débattement, rien ne semble pouvoir l’arrêter ou presque. Des souvenirs plein la tête, il est désormais temps, pour nos lecteurs, de nous donner leurs points de vue. A l’unanimité et sans hésitation, ils déclarent le Wrangler vainqueur de l’élection du 4x4 de l’année. Il en sera quasiment de même pour la hiérarchie finale, le X5 n’ayant obtenu qu’une seule deuxième place face à un Jimny définitivement plein de charme.
Au terme de cette magnifique journée, certains diront que la logique a été respectée. Pourtant, rien n’est jamais gagné d’avance, Jeep ayant su faire évoluer le Wrangler dans le bon sens face à une concurrence jamais à court d’arguments.