Trop beau, trop cher
Si BMW a enfin sorti le X5 de son statut de strict tout-chemin, ce bijou de technologie est bien onéreux pour que nos lecteurs le voient 4x4 de l’année.
Immédiatement le nouveau X5 étonne par son confort. Logique puisque, pour la première fois, un 4x4 à la calandre au double haricot peut recevoir une suspension entièrement pneumatique. Oui mais voilà, si notre xDrive30d en dispose bien en option, le M50d conserve de bons vieux ressorts hélicoïdaux en acier. Quant au nouveau pack xOffroad, indisponible sur le plus sportif de ces turbodiesel, avec sa garde au sol réglable pouvant culminer à 254 mm et ses quatre modes développés pour affronter le sable, la rocaille, les graviers ou la neige, il permet désormais à ce BMW de s’éloigner sereinement des parcours balisés. Les ingénieurs « maisons » ne faisant jamais les choses à moitié, le schéma de la transmission xDrive a également été revu, le blocage du différentiel central devenant mécanique pour supporter de plus fortes contraintes. Et malgré une monte inadéquate notre X5 utilise à bon escient la moindre once de motricité pour effacer des obstacles dont on peut visualiser immédiatement le degré de difficulté sur l’affichage supplémentaire intégré à la projection
tête-haute. Enfin, pour affirmer visuellement ses aptitudes inédites, les boucliers avant et arrière s’habillent de protections inférieures. Du côté du M50d, un kit carrosserie pour le moins suggestif se conjugue avec la dernière évolution de l’incontournable six cylindres en ligne common rail qui compte pas moins de quatre turbos pour avouer fièrement 400 ch. De quoi réaliser des performances « canons » mais aussi procurer beaucoup d’agrément. Ce beau gabarit surprend également par une agilité peu commune, surtout avec près de 2,5 t affichées sur la balance. Son secret réside surtout dans un essieu postérieur directionnel proposé contre supplément. Idéal pour mouvoir 5 m de long sur 2 m de large, ce système raccourcit le rayon de braquage et facilite les manoeuvres. A moins de 60 km/h, l’arrière tourne donc de quelques degrés dans le sens inverse du train avant, ce qui a aussi pour conséquence d’optimiser la réactivité lors des changements de cap. Plus vite, toutes les roues s’orientent dans la même direction pour cette fois enrouler les courbes.
Le grand luxe
En pénétrant dans son vaste habitacle, impossible de ne pas s’apercevoir que le X5 a franchi un nouveau cap en termes d’équipement et de technologie, la sellerie cuir, les sièges et le volant à réglages électriques ou une planche de bord alignant deux écrans de 12’’3 faisant partie de sa configuration de base. Un bon début que nos versions d’essai subliment au travers d’un nombre impressionnant d’options pour dépasser au final, et c’est là que le bât blesse, les 100 000 € !