À surveiller
surveiller en priorité, sachant que, pour le reste, le Grand Cherokee propose un bon niveau de finition (sans plus…) et que, côté look, son aspect très yankee – tout en demeurant de bon goût – est des plus sympathiques. Examen habituel et de rigueur du bon fonctionnement des commandes les plus sollicitées, il va sans dire.
Moteur
Né Chrysler en collaboration avec Fiat, ce V6 jouit d’une excellente cote d’amour auprès de ses utilisateurs. De plus, il est ici proposé dans une configuration de puissance raisonnable, qui est loin de solliciter son potentiel réel et de mettre en danger sa fiabilité. Son atout majeur demeure la valeur de couple, supérieure à 58 mkg, gage d’une souplesse exemplaire.
Transmission
Le dispositif «Quadra Trac II» est du genre solide et éprouvé. De plus, son mode de fonctionnement est intéressant, car s’il s’appuie sur la philosophie traditionnelle du transfert de couple à la (ou aux) roue (s) la (les) moins adhérente(s), c’est par le biais d’un dispositif « Vari-Lok », moins agressif que l’utilisation des systèmes autobloquants mécaniques traditionnels. Et, a priori, cette sophistication ne s’accompagne pas d’une fragilisation de la chaîne cinématique.
Suspensions/freins
L’utilisation, à l’avant comme à l’arrière, de dispositifs à roues indépendantes est un vrai progrès, dans le domaine du confort et du comportement général. Par contre, surtout compte tenu des dispositions du véhicule en tout-terrain, risque de se poser le problème d’une possible fragilisation des triangles de suspensions ! Cela dit, un essai sérieux s’impose toujours, en particulier pour la vérification stricte de la stabilité en ligne droite du véhicule.
Fiat vont relancer la machine ! Dans un contexte favorable au développement des SUV de caractère, le Grand Cherokee « Phase 4 », né fin 2013, avait toutes les chances de rencontrer un joli succès d’estime. Avec beaucoup d’intelligence (on peut, du moins, leur accorder le bénéfice du doute!), les responsables du marketing de la marque ont toujours su conserver quelques traces d’exotisme « US », notamment au niveau du tableau de bord et de la boîte de vitesses, obligatoirement automatique. Sans parler, bien sûr, de cette calandre mythique, avec ses sept ouvertures verticales. Dommage que l’on n’ait pas supprimé les optiques banalement rectangulaires, au profit de phares ronds, quitte à accentuer la rectitude de la face avant… Pour le reste, pas de fioritures excessives : une silhouette carrée, mais séduisante, qui ne peut que plaire à l’utilisateur d’un Jeep !
À la recherche de la bonne motorisation !
S’il conserve, sur une version
Trailhawk plus haute et mieux protégée apparue en 2017, un moteur essence V6 3,2 l de 285 ch, et pour les amateurs d’américaines « à l’ancienne » le V8 essence 5,7 l de 352 ch, voire un SRT de 6,4 l qui offre la bagatelle de 468 ch , le Grand Cherokee mise depuis toujours sur des mécaniques fonctionnant au gazole. Oublions le 5 cylindres VM poussif et fragile côté refroidissement, passons discrètement sur le 2,7 l CRD hérité de Daimler-Benz, solide mais sous-exploité, pour saluer, en 2013, l’arrivée de l’actuel V6 3.0 l CRD, également construit chez VM mais sous la vigilante férule de Fiat… Ce groupe bien né, doté d’une injection directe Multijet et d’un turbo à géométrie variable, qui a d’abord délivré 241, puis 250 ch, peut surtout s’enorgueillir d’un couple maxi de 58,1 mkg, valeur qui facilite aussi bien la conduite au quotidien que les escapades en offroad. En outre, ce modèle voué à l’automatisme, qui souffrait d’une boîte à cinq rapports peu réactive et mal étagée, hérite sur notre modèle d’un ensemble à huit vitesses autrement plus agréable.Doté d’une coque autoporteuse –Jeep fut, en la matière, un pionnier dans l’univers du 4x4 – le Grand Cherokee 3.0 CRD se convertit sans état d’âme au modernisme, adoptant quatre roues indépendantes à la place de ses essieux rigides. Par contre, pas question d’en faire un SUV 4x4 dépourvu du réducteur ! On verra, au chapitre transmission, que la chaîne cinématique reste de haut niveau ….
Un équipement pléthorique…
Considéré comme un SUV d’exception, le Grand Cherokee souffre toujours d’une finition perfectible, et surtout d’une médiocre qualité perçue des matériaux en plastique. Pour se rattraper, le véhicule propose, outre une belle habitabilité, un équipement plus que complet dès le premier niveau de gamme, traditionnellement baptisé Limited. Sur ce modèle, on trouve de série un ABS, six (puis huit) airbags, le régulateur/limiteur de vitesse, une climatisation bizone, des
commandes électriques des vitres et des rétroviseurs extérieurs (chauffants), des sièges avant chauffants à réglage électrique, le volant cuir multifonction réglable dans toutes les positions, des capteurs de pluie et de luminosité, l’accès/démarrage sans clé, une sellerie semi-cuir, l’aide au stationnement AV/AR avec caméra de recul, un autoradio/CD Alpine à 8 HP, des barres de toit chromées, les feux antibrouillard, un hayon électrique, et des jantes en alliage de dix-huit pouces.Passons à l’étage supérieur, avec la version Overland, de loin la plus diffusée, qui dispose d’une suspension « sport »,d’une sellerie en cuir, d’un différentiel arrière à glissement limité, d’une navigation, d’inserts en bois, d’un système anti-collision, du toit ouvrant panoramique et des jantes en alliage de vingt pouces.Avec la finition Summit, on entre dans le domaine du vrai grand luxe puisque, à tout ce qui précède, s’ajoutent des inserts en bois sur la planche de bord, les contreportes et le volant, une sono HarmanKardon 19 HP, et une présentation extérieure spécifique.
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