Land Rover Defender
Étonnamment, le précédent Defender n’a jamais été élu 4x4 de l’année. Son successeur corrige cette anomalie en étant déclaré victorieux à l’unanimité du jury.
Bon sang ne saurait mentir . . . . . . . . . . . . . . . .
Succéder à un modèle dont les origines remontent à plus de soixante-dix ans et devenu un véritable mythe automobile est tout sauf facile. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Land Rover a pris son temps pour donner un successeur à son incontournable Defender. Esthétiquement, ce nouveau modèle n’a plus rien du véhicule rustique dont il assure la descendance. Adieu châssis séparé et ponts rigides, nous avons désormais affaire à une structure monocoque et quatre roues indépendantes. À bord, les stylistes de la marque britannique ont eu le bon goût de ne pas en faire des tonnes. Ils ont opté pour un design simple et épuré sans toutefois négliger l’ergonomie, même si la qualité de certains plastiques apparaît inexcusable à ce niveau de prix. Quant à l’équipement, il est parfaitement au goût du jour, la version de base profitant déjà d’une dotation d’origine conséquente. Moins d’un an après sa commercialisation, la gamme de motorisations a déjà évolué avec l’intégration au catalogue en essence d’un hybride comme d’un puissant V8 et le renouvellement total des turbodiesel, de nouveaux Ingenium 6 cylindres en hybridation légère étant désormais disponibles à la commande. Pour notre élection, nous restons cependant sur des moteurs originels, un D240 plutôt économique accompagné d’un enthousiasmant P400 bien moins raisonnable.Tous sont associés à une boîte de vitesses automatique à huit rapports et à une transmission intégrale permanente. Dès les premiers kilomètres, ce nouveau Land Rover se distingue de son prédécesseur par sa modernité. Malgré une monte pneumatique M+S qui reste polyvalente, le confort répond présent, le niveau sonore contenu alors que la position de conduite n’a plus rien à voir avec l’ergonomie pour le moins spartiate de l’ancien modèle. Quand les choses sérieuses commencent, le Defender a vraiment du répondant. Son arsenal pour effacer les difficultés se montre des plus complets grâce à sa suspension pneumatique à hauteur variable offrant une garde au sol maximale de 293 mm, ses porte-à-faux réduits, une gamme courte et évidemment le fameux Terrain Response offrant différents modes pour affronter tous les types de surfaces.Tout cela assisté de l’incontournable régulateur de vitesse en descente ou d’un innovant indicateur de profondeur pour franchir un gué en toute sérénité. De baroudeur pur et dur, le Defender est devenu une concentré de technologie. Si la qualité de la gestion de la motricité sur tous les types de terrain, même les plus exigeants, impressionne, c’est aussi la facilité avec laquelle on l’utilise qui s’avère véritablement bluffante. On peut discuter à l’infini de sa réelle filiation avec l’iconique Defender, mais indiscutablement le Land Rover qui en reprend l’appellation se pose comme le roi des tout-terrain modernes méritant par là même amplement d’être couronné 4x4 de l’année 2021.