« Impressionnant en tout-terrain, le Defender s’avère trop onéreux »
Du tout-chemin au quotidien, Éric Baltautt passe aux vrais 4x4 pour se balader dans l’arrière pays varois
Et cela tombe bien car ils étaient tous les trois attendus au tournant, mais pas pour les mêmes raisons.Ainsi, le gabarit du Ford combiné à sa forte puissance ne complique absolument pas, comme certains le redoutaient, une prise en main durant laquelle tout un chacun peut apprécier une bonne maîtrise des mouvements de caisse comme la transparence totale de sa double source de propulsion. Les interrogations étaient également nombreuses quant à l’association sur le Renegade 4xe d’une motorisation thermique sur l’essieu avant et électrique à l’arrière ! Quelques dizaines de kilomètres sur route suffisent à convaincre les plus sceptiques, même si seul le mode Sport permet de percevoir une vraie différence de performances entre les versions 190 et 240 ch. Enfin, attendu comme parfaitement dans son élément en dehors des sentiers battus, le nouveau Defender profite de la boucle sur asphalte pour faire montre de qualités totalement inconnues de son prédécesseur en termes de confort et d’efficacité pour offrir une superbe polyvalence. Car après une pause déjeuner organisée dans le parfait respect des règles sanitaires, nous avons pu apprécier les
Visuellement, j’apprécie que le Defender et le Renegade conservent les codes stylistiques de leurs marques respectives Même en supprimant leur logo on les reconnaît au premier coup d’oeil Malheureusement, l’intérieur du Jeep apparaît bien plus banal en abusant des économies d’échelle avec son cousin Fiat 500X De même, comment ne pas être déçu par la qualité de certains plastiques dans un Land Rover vraiment pas donné Pour ce qui est de l’habitabilité, si le Ford fait parler ses origines américaines en offrant un maximum d’espace alors que le Renegade donne le change pour un compact, le Defender déçoit un peu dans ce domaine à l’image d’un coffre pas si généreux en fonction du gabarit affiché Techniquement, l’hybridation du Ford apparaît transparente, à la différence d’un Jeep dont la gestion des roues arrière électriques manque de cohérence, alors que j’ai particulièrement aimé le bloc essence du P400 Un Defender qui passe partout en hors-piste suivi de près par un Trailhawk presque aussi à l’aise mais qui le fait bien moins cher payer
plus criante avec la baisse de l’adhérence. Désormais en 4xe, seule solution, écraser l’accélérateur pour s’assurer une motricité à peu près constante sur les quatre roues.Au contraire, avec l’Explorer, il faut se méfier d’un gabarit impressionnant, l’absence d’une gamme courte, qu’une boîte auto à dix rapports ne peut compenser, et une garde au sol insuffisante en fonction d’un empattement important limitant rapidement son rayon d’action.
Cette année, la délibération ne fut qu’une simple formalité tant la hiérarchie finale sauta rapidement aux yeux des membres du jury, avec une victoire nette et sans bavure d’un Defender jouant vraiment dans une autre catégorie.