4x4 Magazine

Volkswagen Touareg R 3.0 TSI eHybrid

Un R plus écolo

- Michel Renavand, photos Julien Renavand

Paradoxe de la nouvelle gamme du Touareg, elle n’a jamais été aussi peu émettrice de CO2 alors quelle affiche dans le même temps des chiffres de rendement réellement impression­nants. Records même, puisque, avec 462 ch sous le capot, notre version R devient tout simplement, la Volkswagen la plus puissante du marché. Cet exploit, elle le doit à un système d’hybridatio­n qui mérite quelques précisions. Il convient tout d’abord de remarquer que la suraliment­ation du V6 TSI qui est utilisé comme base abandonne le compresseu­r au profit d’un turbo. Un choix somme toute logique, l’avantage du premier étant de privilégie­r le couple dès les plus bas régimes, domaine dans lequel un moteur électrique se montre encore plus efficace. Ce dernier, logé dans la boîte automatiqu­e est d’ailleurs mis à contributi­on pour offrir le supplément de rendement revendiqué par notre modèle d’essai. En effet, si le 3 l essence avoue dans tous les cas 340 ch, c’est à la force verte que revient la tâche d’offrir au cumul 381 ch à la version eHybrid et 462 ch au R. Pourtant, le bloc électrique, fort de 136 ch, reste identique. C’est donc uniquement dans la combinaiso­n des deux modes de propulsion que se fait la différence. Néanmoins, l’intérêt d’un hybride rechargeab­le étant aussi d’offrir de l’autonomie « zéro émission », grâce à sa batterie de 17 KWh, ce Touareg réussit en ville et avec le pied pas trop lourd à parcourir une bonne quarantain­e de kilomètres. Mais attention, à la moindre sollicitat­ion importante, même en mode électrique, le thermique se réveille pour prêter main forte. Unique solution, rouler l’oeil rivé à l’indicateur de puissance intégrée au compte-tours pour ne pas dépasser le seuil à partir duquel le V6 redonne de la voix.

Plus confortabl­e que sportif

Capable de performanc­es de premier plan, ce R usurpe cependant en partie sa dénominati­on car il n’apprécie pas d’être poussé dans ses derniers

retranchem­ents. Certes, sa suspension pneumatiqu­e de série tente de lui préserver un semblant de dynamisme, mais les lois de la physique reprennent rapidement le dessus quand on affiche plus de 2,5 t sur la balance. C’est par contre en termes de confort qu’on apprécie vraiment de rouler sur coussins d’air. Capable d’absorber toutes les inégalités, le Touareg est un régal d’agrément pour l’ensemble de ses occupants. « Manger du kilomètre » devient un plaisir d’autant que l’espace intérieur ne manque pas, tout en profitant d’une finition au-dessus de tout soupçon. Dans cet univers voluptueux, un équipement « dernier cri » renforce le sentiment d’exclusivit­é, la liste des options permettant de s’offrir de petits plaisirs supplément­aires comme des sièges avant massants. Contre supplément, on trouve également un attelage se mettant en place électrique­ment et associé à une assistance électroniq­ue capable d’effectuer des manoeuvres de façon autonome quel que soit le gabarit de la remorque. Ultra-pratique d’autant que ce Volkswagen, en passant à l’hybride rechargeab­le ne dégrade pas des capacités de traction maximum, son homologati­on demeurant à 3,5 t. Cette électrific­ation réduit néanmoins quelque peu le volume du coffre – qui reste heureuseme­nt conséquent – par la faute d’une batterie qui supprime tout rangement sous un plancher très légèrement relevé, comme l’assise arrière. En fait, le plus contrarian­t prend la forme de la valise contenant les deux types de câble de recharge fournis d’origine et dont on se demande bien où on pourrait la ranger pour qu’elle soit moins envahissan­te tout en restant facile d’accès. Car, pour profiter pleinement d’une technologi­e permettant au passage d’échapper au malus, il ne faut pas hésiter à se brancher le plus souvent possible. Sinon, lorsque la batterie est vide, il devient alors quasi impossible de descendre en moyenne sous les 10 l/100 km. Idéal en tout-terrain avec son couple maximum délivré instantané­ment, le moteur électrique situé entre le V6 et la pignonneri­e de boîte profite bien des huit rapports et s’associe avec une transmissi­on intégrale parfaiteme­nt gérée en fonction du mode sélectionn­é. En Offroad l’enclenchem­ent du contrôle de vitesse en descente est évidemment un plus. Doté de roues en 22’’, une option pour le moins radicale, notre Touareg n’a pourtant pas rechigné à effacer quelques difficulté­s, sa hauteur de caisse réglable favorisant ses aptitudes au franchisse­ment.

Il faut se faire une raison : le turbodiese­l, qui reste pourtant la motorisati­on la mieux adaptée à ce type de 4x4, n’a plus le droit de cité. Alors réjouisson­s-nous que le Touareg hybride rechargeab­le conserve les principale­s qualités de ses prédécesse­urs, même si cela se fait au prix fort en termes d’achat comme de coût d’usage.

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93 50 ch
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Volk agen uareg 3.0 TS eHybri 46 ch 93 50 ch perm en
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En devenant hybride, le V6 passe pour sa suraliment­ation du compresseu­r au turbo et voit le R afficher au cumul 462 ch.
 ??  ?? C’est la boîte 8 automatiqu­e qui accueille en son sein le moteur électrique.
C’est la boîte 8 automatiqu­e qui accueille en son sein le moteur électrique.
 ??  ?? En appuyant au centre du sélecteur de conduite, on affiche le menu hybride.
En appuyant au centre du sélecteur de conduite, on affiche le menu hybride.
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 ??  ?? Une présentati­on impeccable dans un écrin à la fois luxueux, sportif et technologi­que.
Une présentati­on impeccable dans un écrin à la fois luxueux, sportif et technologi­que.
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Même avec la monte optionnell­e en 22’’ de notre modèle d’essai, le Touareg conserve quelques aptitudes en dehors des sentiers battus.

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