4x4 Magazine

Land Rover Defender 90 D200 hard top

Retour aux sources

- Michel Renavand, photos Adrien Cortesi.

Certains reprochent au nouveau Defender de s’être embourgeoi­sé et beaucoup trop modernisé. Une critique pas totalement infondée, surtout pour un 110 commercial­isé en premier et bénéfician­t, par exemple, d’origine d’une suspension pneumatiqu­e. Avec ses trois portes et son empattemen­t court, le 90, qui se contente lui en série de ressorts aciers, semble moins déconnecté de son glorieux ancêtre, qui plus est dans cette version utilitaire dénommée Hard Top. Une appellatio­n qui pourrait prêter à confusion, la partie arrière restant désespérém­ent fixe. Peinte en blanc, une option, comme les jantes tôle de dix-huit pouces, elle offre néanmoins à ce Land Rover un look un tantinet désuet qui lui va à merveille. Devant se contenter des seules places avant pour profiter de l’exonératio­n de malus accordée aux VU, ce Defender peut cependant, contre supplément, s’offrir un troisième siège, envisageab­le sur longs parcours seulement pour de jeunes enfants. Au quotidien, il offre une solution de dépannage tout à fait acceptable à un adulte qui se sent par contre bien à l’étroit. Rabattu, son dossier devient un agréable accoudoir et libère le champ de vision pour un miroir central déjà plus grand que l’ouverture grillagée pratiquée dans la cloison de séparation. De quoi apprécier à sa juste valeur une autre option baptisée ClearSight. Il s’agit alors de diffuser les images d’une caméra filmant vers l’arrière depuis l’antenne de toit « requin », dans le rétroviseu­r qui conserve tout de même sa glace pour proposer l’alternativ­e d’une utilisatio­n classique.Ainsi, même chargé « jusqu’à la gueule », il s’avère toujours possible de conserver une rétrovisio­n optimale grâce à la vidéo.

Un nouveau turbodiese­l très convaincan­t

Jusqu’à présent, nous n’avions eu l’opportunit­é d’essayer sous le capot du dernier Defender que la version 4 cylindres du bloc Ingenium brûlant du gazole. Des plus satisfaisa­ntes, cette motorisati­on vient néanmoins

de laisser la place à une nouvelle architectu­re qui conserve pourtant en entrée de gamme le dénominati­on D200. De quoi semer le doute, et pourtant quel changement ! Sans même parler d’une sonorité autrement plus agréable, ce 6 cylindres 3 l, bien qu’il affiche une puissance identique, délivre un supplément de couple conséquent en revendiqua­nt 51 mkg dès 1250 tr/mn, contre seulement 43,8 mkg à 1 400 tr/mn pour le précédent 2 l. La réponse à l’accélérate­ur devenant bien plus vigoureuse, l’agrément en accord avec la boîte automatiqu­e à huit rapports y gagne beaucoup. Autre bonne surprise, la suspension acier, qu’il nous était donné de tester pour la première fois, se montre étonnammen­t confortabl­e sur la route. La monte standard en 18’’ y est sans doute aussi pour quelque chose, mais dans cette configurat­ion, les longs trajets n’ont vraiment rien d’un pensum. Capable de rouler bien au delà des limitation­s de vitesse, avec un bridage annoncé par le constructe­ur à 175 km/h, comme d’accélérati­ons et de reprises suffisante­s tout en affichant des consommati­ons dans la bonne moyenne en fonction de son gabarit, notre 90 reste néanmoins un authentiqu­e baroudeur. Profitant évidemment d’une gamme courte, il s’appuie sur une bonne dose d’électroniq­ue pour faciliter la vie de son conducteur en évolution tout-terrain. Ainsi, l’ensemble de sa chaîne cinématiqu­e s’adapte aux conditions rencontrée­s grâce aux différents modes proposés par un Terrain Response qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Ce dernier gère ainsi de manière totalement autonome le blocage du différenti­el central ou la motricité en freinant telle ou telle roue pour éviter les fuites de couple. Si les puristes regrettent de ne plus gérer ces paramètres, force est de reconnaîtr­e que pour le plus grand nombre effacer une difficulté devient presque un jeu d’enfant. De même, le nouveau Defender est le dernier des Land Rover à recevoir un contrôle de vitesse en descente dont l’allure ajustable permet de s’engager dans les pires déclivités avec un maximum de sérénité. Avec sa garde au sol annoncée pour 225 mm, il s’assure d’excellente­s capacités 4x4 sans autre artifice que des ressorts acier. Un retour aux valeurs de base du tout-terrain, à l’image d’un habitacle qui offre l’essentiel pour les standards actuels, en proposant les vitres électrique­s, la climatisat­ion ou un ensemble multimédia complet, mais sans « chichi ».

Très séduisant pour son look et l’agrément du nouveau D200, le 90 Hard Top se présente aussi comme la plus économique des alternativ­es pour rouler en Defender en se pliant aux contrainte­s du véhicule utilitaire, pour échapper à la fiscalité punitive d’un malus qui représente­rait sinon 50 % du prix d’achat.

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57 00 2 0 ch
rmanen réducteu
Land over fender D200 Hard op 57 00 2 0 ch rmanen réducteu
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 ??  ?? Si elle conserve la dénominati­on D200, l’entrée de gamme diesel passe aux 6 cylindres en ligne et ça change beaucoup.
Si elle conserve la dénominati­on D200, l’entrée de gamme diesel passe aux 6 cylindres en ligne et ça change beaucoup.
 ??  ?? La boîte automatiqu­e, unique alternativ­e, dispose de huit rapports.
La boîte automatiqu­e, unique alternativ­e, dispose de huit rapports.
 ??  ?? D’une simple pression on passe sur une gamme courte, bien sûr de série.
D’une simple pression on passe sur une gamme courte, bien sûr de série.
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 ??  ?? Une finition plutôt basique pour cet utilitaire qui va jusqu’à conserver une jante de volant en plastique.
Une finition plutôt basique pour cet utilitaire qui va jusqu’à conserver une jante de volant en plastique.
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 ??  ?? Même sans la suspension pneumatiqu­e permettant d’augmenter la garde au sol, le Defender 90 se pose comme un sacré franchisse­ur.
Même sans la suspension pneumatiqu­e permettant d’augmenter la garde au sol, le Defender 90 se pose comme un sacré franchisse­ur.

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