Skoda Kodiaq 4x4 2.0 TDI
Né sous un bon signe
Présenté en 2016, et commercialisé depuis mars 2017, le gros Kodiaq a sans doute fait plus encore pour l’image de Skoda que les statutaires berlines Octavia et Superb.Avec ce SUV, proche cousin technique des Seat Tarraco et Volkswagen Tiguan Allspace, le constructeur tchèque Skoda est entré dans une autre dimension, tout en prenant pied dans le monde assez restreint des grands 4x4 7 places.
Solidement bâti sur la plateforme modulaire MQB A-2, le Kodiaq en impose en déployant une ligne élégante et sculptée, sur quelque 4,70 m de long. Une taille suffisante pour proposer deux sièges d’appoint escamotable au niveau du coffre, une option facturée seulement 820 € en neuf, forcément largement plébiscitée par les clients. Et conformément à la tradition Skoda, le Kodiaq multiplie les espaces de rangement et il fourmille d’astuces
pratiques, à l’image de puits intégrés dans les portières avant, utiles pour loger un parapluie, ou ces réglettes en plastique qui se déploient en moins de une seconde à l’ouverture des portes pour protéger celles-ci au niveau de la tranche. Encore fallait-il y penser ! Place généreuse aux jambes à l’arrière digne d’une limousine (avec banquette fractionnable coulissante) et coffre géant (720 litres en 5 places) démontrent que ce SUV a une fibre familiale développée. Et un certain sens du chic, en disposant d’une finition très valorisante, mêlant plastiques moussés bien ajustés à une dotation à la page, qui n’a pas grand-chose à envier aux modèles de chez VW. Il faudra néanmoins oublier la version de base, très théorique, de 24 950 €, qui est là pour attirer le chaland… mais qui dans les faits, ne séduit pas grand-monde ! Car il faut avouer que cette version TSI de 125 ch, proposée en finition d’entrée de gamme Active, est quelque peu chiche… et rare en occasion ! Quitte à rouler en essence, autant prendre la variante de 150 ch, plus adaptée pour mouvoir une auto familiale de ce calibre ! Mais pour gagner en sobriété entre deux pleins, on préférera retenir que pour 34 270 € en neuf à l’époque on disposait du sobre 2.0 TDI 150 DSG 7. Celui-ci offrait, en finition supérieure Ambition, un rapport prix/équipement imbattable dans la catégorie : navigation GPS, écran tactile de huit pouces, lecture des panneaux de signalisation, climatisation automatique bizone, radars de stationnement avant et arrière et rétroviseurs rabattables électriquement sont ici du voyage, donnant au Kodiaq ses lettres de noblesse et un vrai aspect « premium ». C’est d’ailleurs, sans surprise, la version la plus diffusée en France. Mais acheter d’occasion à prix cassés permet certaines largesses que l’on ne se permettrait pas en neuf, et donc n’hésitez pas à lorgner vers les finitions supérieures.
Car un cran au-dessus se place le duo Sportline et Scout, basé sur l’Ambition, la première jouant la carte de la sportivité, l’autre davantage celle de l’aventure, en proposant le Drive Mode Select (avec mode off road) et des protections des soubassements. Enfin, ce ne sont pas moins de trois finitions huppées qui viennent coiffer la gamme (chacune avec un univers qui lui est propre), avec les
Style, Laurin & Klement et RS.Toutes disposent de la caméra de recul, des phares 100 % LED auto-adaptatifs, du Side Assist et du régulateur de vitesse adaptatif. La Laurin & Klement, qui est de loin la plus chic de la famille, ajoute la sellerie tout cuir (avec sièges avant électriques), le digital cockpit et le toit ouvrant. La RS, plus sportive, se distingue par son look spécifique, très dynamique avec ses grosses jantes de vingt pouces, sa sellerie cuir-alcantara habillant des sièges baquets et son pack esthétique noir, supprimant tout élément chromé. Bien sûr, si vos moyens le permettent, faites-vous vraiment plaisir en cochant toutes les bonnes cases, comme sélectionner la transmission intégrale permanente pour gagner en sécurité et en capacité d’évasion (en fait une 4Motion à Haldex d’origine Volkswagen), mais aussi lorgner vers les gros TDI (2.0 de 190 et 240 ch), à peine plus gourmands mais tellement plus véloces ! À noter que ces blocs haut de gamme débutent forcément à un positionnement élevé, à partir de la finition Scout déjà très équipée. Forcément, plus on tape dans les gros moteurs et les finitions hautes, et plus les tarifs grimpent naturellement en occasion, même si on est loin des prix de départ en neuf, alors supérieurs à 50 000 €. Mais le temps joue en votre faveur et vous avez raison d’espérer à court terme des jours meilleurs. Car depuis l’été 2021, le séduisant Kodiaq connaît un premier face-lift, assez visible, qui va contribuer à accentuer la décote des « phases 1 ». Il faudra juste vous montrer un peu patient…