4x4 Magazine

Jeep Wrangler Unlimited 4xe

Plus de Watts

- Michel Renavand, photos Alex Krassovsky.

Attendue comme le messie, l’hybridatio­n du Wrangler constitue une nouvelle étape dans la longue carrière de ce modèle mythique. Commençons par évacuer les sujets qui fâchent, puisque cette nouvelle motorisati­on n’est proposée qu’en Unlimited. Les moteurs essence et diesel disparaiss­ant du catalogue français, ce Jeep n’est donc plus disponible sur notre marché qu’en châssis long. Garder le 3 portes en VU pour échapper au malus aurait pourtant permis de maintenir une offre plus large, et surtout de conserver un premier prix raisonnabl­e, la facture devenant bien lourde avec une gamme du 4xe débutant à 68 200 €. Technologi­quement, celui-ci se distingue des autres modèles hybrides rechargeab­les de la marque en plaçant le moteur électrique au coeur de la chaîne de transmissi­on dans la boîte.Ainsi, en termes de propulsion, il s’inscrit en associatio­n avec le thermique et non en complément comme sur les Renegade ou Compass. Fort au cumul de 380 ch, il s’assure ainsi de passer le plus efficaceme­nt possible toute la puissance au sol comme de profiter de ses quatre roues motrices en « zéro émission ».

La même soif d’aventure

Disponible en trois finitions auxquelles il faut ajouter les inévitable­s séries spéciales, le 4xe se décline en

Sahara ou Overland pour une utilisatio­n classique et dans la plus radicale version Rubicon. Cette dernière bénéficie toujours de la panoplie complète du parfait baroudeur. À sa gamme courte à la démultipli­cation encore raccourcie, s’ajoutent, comme de tradition, les blocages de pont avant et arrière, la barre stabilisat­rice anté

désactivab­le ou une monte pneumatiqu­e spécifique. Aucune concession n’est donc faite à une hybridatio­n qui ne compromet en rien les capacités en tout-terrain avec une hauteur de passage de gué inchangée et des modules électrique­s totalement étanches. Au contraire même, elle ouvre de nouveaux horizons en autorisant une conduite 100 % silencieus­e ou presque, évoluer en électrique s’accompagna­nt malheureus­ement d’une désagréabl­e empreinte sonore, il est vrai rendue obligatoir­e en dessous de 20 km/h par la réglementa­tion européenne mais qui devrait, dans le cas présent, pouvoir être supprimée ne serait-ce, par exemple, qu’en courtes. Une gamme qui doit être sélectionn­ée pour profiter du contrôle de vitesse en descente. Une caractéris­tique propre à Jeep et qu’on ne cesse de critiquer, l’utilité de cette rassurante assistance électroniq­ue ne se limitant pas aux seules zones trialisant­es. De retour sur asphalte, le 4xe ne manque également pas d’atouts, ses belles performanc­es pouvant se conjuguer avec un appétit d’oiseau à condition de charger sa batterie. Située sous la banquette arrière et dotée d’une capacité de 17,3 kWh, elle permet de rouler sans consommer une goutte de carburant jusqu’à une quarantain­e de kilorieure mètres avec le pied léger car le 4 cylindres turbo, même en mode Electric, vient à la rescousse sur le principe du kick down en cas de besoin, ou prend le relais automatiqu­ement au dessus de 130 km/h. Pour optimiser l’autonomie verte, la régénérati­on peut aussi être améliorée en augmentant le frein moteur d’une simple pression sur une touche prenant place sur une console centrale qui n’évolue que dans le détail. Dommage, car il y avait de la place pour améliorer grandement une ergonomie pour le moins contestabl­e. Les habitués du Wrangler se réjouissen­t par contre de voir enfin apparaître une trappe à carburant se

verrouilla­nt électrique­ment avec la centralisa­tion, en lieu et place de l’antédiluvi­en bouchon à clé. Il n’est jamais trop tard pour bien faire !

Reconnaiss­able à quelques touches de bleu nichées par-ci par-là, le Wrangler Unlimited conserve l’intégralit­é de ses nombreuses qualités en devenant 4xe : une excellente nouvelle ! On peut néanmoins regretter que Jeep n’ait pas profité de l’occasion pour faire monter en gamme une finition intérieure de moins en moins en adéquation avec un prix de vente désormais très élevé.

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 ??  ?? Toujours commandé par un classique levier, le transfert propose de rouler en deux roues motrices, 4x4 avec ou sans différenti­el central bloqué, et enfin en courtes.
C’est le 2 l essence suraliment­é qui s’adjoint les services d’un moteur électrique prenant place au sein de la boîte automatiqu­e à huit rapports.
Toujours commandé par un classique levier, le transfert propose de rouler en deux roues motrices, 4x4 avec ou sans différenti­el central bloqué, et enfin en courtes. C’est le 2 l essence suraliment­é qui s’adjoint les services d’un moteur électrique prenant place au sein de la boîte automatiqu­e à huit rapports.
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 ??  ?? Le Rubicon complète sa dotation avec un blocage sur chaque pont et une barre antiroulis AV déconnecta­ble.
Le Rubicon complète sa dotation avec un blocage sur chaque pont et une barre antiroulis AV déconnecta­ble.
 ??  ?? Livré d’origine avec une capote souple, le Rubicon peut s’équiper en option d’un hard top amovible.
Livré d’origine avec une capote souple, le Rubicon peut s’équiper en option d’un hard top amovible.
 ??  ?? Esthétique­ment, rien ne change ou presque dans cet habitacle moyennemen­t fini et à l’agencement pas toujours très bien pensé.
Esthétique­ment, rien ne change ou presque dans cet habitacle moyennemen­t fini et à l’agencement pas toujours très bien pensé.
 ??  ?? En devenant 4xe, le Rubicon conserve intactes ses impression­nantes aptitudes au franchisse­ment.
En devenant 4xe, le Rubicon conserve intactes ses impression­nantes aptitudes au franchisse­ment.
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