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Malte en version England

- PAR SOPHIE PINET.

Dès les années 1960, l’architecte Richard England a fait fleurir sur cette île de la Méditerran­ée des constructi­ons moderniste­s, hautes en couleur

et poétiques.

Atterrir de nuit sur Malte offre une sensation étrange. Sur les écrans indiquant la progressio­n de l’avion, l’île disparaît derrière les lettres de son nom et donne à la Sicile, sa voisine au nord, des allures de continent. 27 kilomètres de long sur 14 de large, comme l’indique la page Wikipédia qui lui est consacrée, que seules quelques lumières de porte-conteneurs tardent à annoncer. Nous voilà donc sur l’île principale de cette république composée de sept autres, sur les traces d’un architecte maltais, Richard England, découvert au hasard de lectures qui montraient une succession de façades déroulant une palette de bleus, en écho au ciel et à la piscine au premier plan. Ce vocabulair­e architectu­ral rappelait les principes d’Andrea Palladio tout comme les aplats de couleurs de Luis Barragan ou la fantaisie d’Ettore Sottsass… Vocabulair­e d’autant plus étonnant que, sur la mappemonde des constructi­ons moderniste­s, rien ne semblait nous prédestine­r à faire étape à Malte. Et, une fois atterris, la découverte de splendides édifices baroques fait encore douter de la présence possible de cette architectu­re.

Richard England chez lui

La pierre qui renvoyait, cette nuit, sa blancheur dans la pénombre se teinte de rouge au lever du soleil. Richard England nous attend dans sa maison de Saint Julians. L’homme semble heureux à l’idée de raconter son oeuvre. Il s’installe dans un canapé en cuir blanc et

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