Ad intérieurs – décors à vivre.
La grande exposition de la rentrée organisée par AD réunit les décorateurs stars français. Ils montrent le plus beau de la tendance 2014-2015, dans le cadre prestigieux du musée des Arts Décoratifs.
Toutes les tendances de la décoration s’exposent dans AD Intérieurs 2014, Décors à vivre
Surréaliste, minimal, luxuriant ou encore vintage arty, de nouvelles tendances émergent au fil des décors de l’exposition AD Intérieurs 2014 qui se tient au musée des Arts Décoratifs. Répondant aux évolutions du mode de vie, les 16 décorateurs invités par le magazine AD réinventent un luxe quotidien. La salle de bains se fait pièce à vivre, la bibliothèque se décline sans livres… une foison de propositions.
À VOIR
AD Intérieurs 2014, jusqu’au 23 novembre au musée des Arts Décoratifs, 107, rue de Rivoli, 75001 Paris.
Ouvert du mardi au dimanche de 11 h à 18 h, nocturne le jeudi de 18 h à 21 h, fermé le lundi.
La scénographie d’Adrien Gardère marie architecture classique et démarche conceptuelle.
Pour tisser un lien entre la grande nef du musée des Arts Décoratifs et les galeries adjacentes accueillant les projets des décorateurs, le scénographe a développé de spectaculaires boîtes, sorte de vestibules, ornées de portes menant à leurs univers respectifs (voir descriptif de la photo, p. 210).
François-Joseph Graf conçoit un salon dédié à une précieuse
collection d’émaux chinois.
Le maître de la décoration pousse la sophistication jusqu’à intégrer dans la structure même du pavillon chinois créé pour Fendi une collection de cloisonnés issue des collections du musée. Plats, vases et coupes, placés dans des niches rétro-éclairées, sont ainsi magnifiés
(voir descriptif de la photo, p. 210).
Noé DuchaufourLawrance allie sensualité et abstraction dans un espace serein.
Plateforme en marbre asymétrique, paravents de plâtre, voilage origami,
les propositions sont étonnantes – déroutantes même –, mais traitées avec grâce dans des tonalités délicates. Ce cabinet de curiosités dégage une force sereine (voir descriptif de la photo, p. 210).
Bismut & Bismut imaginent le salon de lecture high-tech.
À l’heure des tablettes numériques, peu d’ouvrages sur les rayonnages des très minimales bibliothèques de ce salon de lecture. Un voluptueux canapé se prolongeant en bar et une cheminée futuriste rétro-éclairée semblent dédiés à la détente (voir descriptif de la photo, p. 210).
Vincent Darré célèbre l’alliance du brut de décoffrage et de la haute fantaisie.
Murs et plafonds en planches de pin, façon caisses, servent d’écrin à un mobilier fantasque : table oiseau, vase poisson en verre soufflé et sofa. Le décalage entre rusticité du décor et humour des objets définit une ambiance joyeuse autant que paisible (voir descriptif de la photo, p. 210).
Pierre Yovanovitch pense les vitraux comme des tableaux.
Plongé dans la pénombre, ce salon n’en est pas moins dynamisé par des murs facettés et une banquette à la ligne brisée. Au mur et au plafond, les vitraux renforcent cette force graphique, répondant à l’oeuvre en acrylique sur aluminium (voir descriptif de la photo, p. 210).
Caroline Sarkozy et Laurent Bourgois font dialoguer rigueur et féminité.
Écrin d’une collection de céramiques créées par des femmes artistes, ce boudoir d’esprit féminin décline de douces tonalités, blancs poudreux pour le plâtre de la table, grège pour les coupes et les vases (voir descriptif de la photo, p. 210).
Le Cabinet Alberto Pinto crée un salon tamisé, pour vivre de nuit.
Courant le long des murs, un immense paravent ondulant en staff et verre
teinté définit un espace feutré. Les assises tout en rondeurs, l’éclairage
feutré et les tonalités électriques participent de l’atmosphère glam rock
(voir descriptif de la photo, p. 210).
Pour Charles Zana, la salle de bains se fait salon à vivre.
Non content de placer fauteuils, banquette, bibliothèque et collection de photographies d’art dans sa pièce d’eau, le décorateur s’emploie à sophistiquer l’architecture même des lieux en usant de précieux matériaux, laiton, tissus texturés et marbre (voir descriptif de la photo, p. 211).
Gilles & Boissier insèrent un bureau dans le bureau, pour mieux faire cohabiter les styles.
À un open space, le couple de décorateurs préfère un espace de travail deux-en-un : ici, une mini-pièce conçue comme une maison s’intègre dans une pièce plus vaste, ce qui, tout en préservant l’intimité, permet de faire cohabiter harmonieusement deux styles décoratifs tranchés (voir descriptif de la photo, p. 211).
Chahan Minassian définit un bureau lieu de pouvoir glamour et sensuel.
Le bureau, oeuvre du sculpteur César, relève du travail d’orfèvre. Canapé, table de bronze martelé et luminaires en cristal de roche surenchérissent dans le glamour. Et pourtant, loin d’être féminin, cet agencement libère, de par ses tonalités grisées et métallisées, un climat viril (voir descriptif de la photo, p. 211).
Isabelle Stanislas traite l’albâtre et le
laiton en all-over
La décoratrice use de l’albâtre pour paver son sol mais également définir
la structure d’un bar et d’une banquette ; elle décline le laiton, en finition bronze, sur des tables basses comme dans sa bibliothèque (voir descriptif de la photo, p. 211).
Luis Laplace équilibre des aplats de couleurs fortes avec la chaleur du bois.
Porte laquée vert émeraude, tapis bleu pétrole et banquette rouge brûlé dynamisent l’espace. Les placages de noyer sur les murs de l’entrée et dans l’alcôve du salon permettent, eux, de le réchauffer (voir descriptif de la photo, p. 211).
Chez Tristan Auer, le dressing devient une vraie pièce à vivre – et à montrer.
Costumes et casques sont accrochés au mur comme des oeuvres d’art ; le décorateur agence la garde-robe façon installation, l’idée étant de sublimer un espace de rangement en petit salon intimiste (voir descriptif de la photo, p. 211).
L’oeuvre vidéo onirique de Miguel Chevalier dialogue avec l’architecture classique.
Les plantes imaginaires qui éclosent dans la vidéo-projection interactive de l’artiste pour la maison Perrier-Jouët Mécénat répondent à la grille d’intérieur en ferronnerie de Jean Pérot autant qu’aux colonnades de la nef du musée créée par Gaston Redon (voir descriptif de la photo, p. 211).