NICOLAS BOS Président et CEO de Van Cleef & Arpels
Objet de design au même titre que le mobilier, le bijou répond à des logiques formelles. Nicolas Bos pointe les nombreux rapprochements entre ces deux domaines.
Van Cleef & Arpels s’implique dans bon nombre d’expositions et d’événements culturels. Pourquoi ? nicolas bos : Van Cleef & Arpels a toujours entretenu des liens avec d’autres univers culturels qui sont autant d’espaces d’expression ou de sources d’inspiration, qu’il s’agisse de la danse, de la littérature, de la poésie, des arts décoratifs... Le mécénat est une manière de nous inscrire en dehors de notre métier de base. Ces dernières années, nous avons développé nos initiatives dans le domaine des arts décoratifs et de la promotion de la joaillerie au sein des arts décoratifs. L’univers de la haute joaillerie est relativement méconnu et a perdu de sa visibilité, nous entendons le faire redécouvrir sous tous ses aspects, en suscitant intérêt et émerveillement au-delà des considérations commerciales.
Cette réflexion est-elle à l’origine de la création de l’École des Arts Joailliers ?
n.b. : En effet, c’est ce qui nous a conduits à ouvrir l’École des Arts Joailliers il y a cinq ans. Nous multiplions ce type d’actions, et c’est dans cette optique que nous avons décidé d’un partenariat entre l’École des Arts Joailliers et AD dans le cadre de cette exposition. AD est l’un des médias qui donne à voir les métiers d’art et les arts décoratifs dans un contexte contemporain et pertinent ; quant aux expositions organisées par le magazine, elles répondent à notre philosophie car elles s’adressent à un public large.
Quelle forme prend cette participation ?
n.b. : Nous aimions l’idée du dialogue entre les créations actuelles et la collection de mobilier Art déco du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris ; nous présentons par conséquent des pièces phare de la collection Van Cleef & Arpels de cette période (1920-1940) en les mettant en relation avec la démarche de quatre créateurs actuels choisis avec AD et le musée. C’est l’École des Arts Joailliers qui s’exprime ici et non la maison, l’idée étant de montrer que la joaillerie est un univers de création toujours en marche.