Signatures transalpines
Au coeur du Limousin, l’architecte Aldo Rossi a bâti un centre d’art dédié à l’art et au paysage. Nous nous y sommes rendus avec une autre personnalité italienne, l’Alfa Romeo Stelvio.
Pas de doutes, c’est une Alfa. Les ondulations du tableau de bord suivant les contours des compteurs en sont la preuve. Mais une Alfa bien d’aujourd’hui : le constructeur italien a lui aussi succombé aux sirènes du marché en apposant sa signature sur le premier SUV de son histoire. Et nous, nous n’avons pas résisté à l’envie de l’essayer en direction de l’île de Vassivière, à la rencontre d’un autre mythe italien : l’architecte Aldo Rossi. En 1988, ce dernier remporte, avec Xavier Fabre, l’appel à projet lancé par la Région Centre pour bâtir un lieu consacré à la création contemporaine et au paysage, sur un petit morceau de terre né au milieu d’un lac, après la construction d’un barrage.
Nous voici donc partis à bord de ce SUV qui reprend les optiques en amande, le capot aux lignes nerveuses et aussi presque les mensurations de sa petite soeur, la Giulia. Mais le SUV, à l’allure chic, a d’autres avantages. Tout d’abord, son intérieur, qui joue la sobriété, comme sa sportivité, nettement au-dessus de ses concurrentes, surtout si l’on parle de la version Quadrifoglio. Quatre trèfles qui font rugir son moteur de 510 ch et rougir de jalousie les autres constructeurs. Pour l’heure, le ronronnement de notre version de 280 ch semble déjà susciter le désir des pêcheurs, présents dès l’aube sur la passerelle qui traverse une partie du lac pour rejoindre l’île, au milieu du paysage imaginé par Gilles Clément. Au bout, Aldo Rossi a posé un lieu d’observation, le phare, et un lieu de réflexion, dans lequel sont présentées les expositions. S’y rendre est une expérience intense, à vivre au moins une fois dans sa vie.