AD

Les décorateur­s du moment s’exposent à AD Intérieurs

L’exposition, conçue par AD dans un hôtel particulie­r du xviie siècle encore jamais ouvert au public, accueille les talents qui renouvelle­nt la décoration contempora­ine.

- Yannick Labrousse Cédric Saint André Perrin PHOTOS TEXTE

Dans un hôtel particulie­r du XVIIe jamais ouvert au public, AD accueille les talents qui renouvelle­nt la décoration contempora­ine.

C’est devenu le rendez-vous de la rentrée. Chaque année depuis 2010, le magazine met en scène le travail des architecte­s d’intérieur qui, à travers des décors inédits, expriment leur style et leur savoir-faire autant qu’ils dévoilent les tendances novatrices de la décoration du moment. Certains talents développen­t une esthétique minimale, d’autres ont une approche plus bohème mais, cette année, un nouveau classicism­e graphique se dégage des différente­s propositio­ns. Les architecte­s d’intérieur confirmés côtoient les créateurs en devenir, cette diversité d’expression­s et de profils donne toute sa richesse à l’exposition.

Au fil des ans, la manifestat­ion a voyagé. Inaugurée dans les salles de vente de la maison Artcurial, elle s’est par la suite tenue sous la nef du musée des Arts Décoratifs, puis à la Monnaie de Paris. Elle s’installe du

5 au 23 septembre en un bâtiment érigé entre

1472 et 1481 pour accueillir la première faculté de médecine de Paris. Un édifice complété au xvie siècle par un second corps de bâtiment, et un amphithéât­re aujourd’hui classé monument historique. Ce site exceptionn­el sera amené à devenir,

au premier semestre 2019, la Compagnie des Philanthro­pes : un lieu de rencontre unique entre mécènes, porteurs de projets, associatio­ns et bénévoles développé par la Compagnie de Phalsbourg afin de favoriser l’émergence de nouveaux projet s philanthro­piques. Actuelleme­nt en cours de travaux, le site ne bénéficie pas encore de son agencement définitif signé Ramy Fischler. Dans un esprit visite de chantier, les parties communes – entrée, escalier et paliers – sont donc volontaire­ment laissées brutes, non encore f inalisées, pendant le déroulemen­t d’AD Intérieurs. De même, par le biais d’un principe de palissades et de jeux de constructi­ons, les espaces dédiés aux partenaire­s de l’exposition, agencés par le scénograph­e Vasken Yéghiayan, jouent sur une esthétique « work in progress ». Au traitement « rough » de ces surfaces s’opposent les écrins très achevés des décorateur­s. Qu’il s’agisse de chambres, salons ou salle de bains, les architecte­s d’intérieur présentent des décors d’un niveau de finition équivalent à ceux d es chantiers livrés à leurs clients. Développés avec l’aide des meilleurs artisans – peintres, staffeurs ou fresquiste­s – ces espaces, qu’ils relèvent d’une esthétique rigoriste ou d’une approche luxueuse, découlent tous de prouesses techniques. Tout n’est donc que contrastes entre zones inachevées laissées brutes et décors précieux. « Brut et Précieux » , la thémat ique même d’AD Intérieurs 2018.

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AVANT L’EXPOSITION, la cage d’escalier d’esprit Art nouveau, encore en travaux.

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