AD

Photograph­es, stylistes, journalist­es : ils ont du talent, nous travaillon­s ensemble.

- Marina Hemonet PAR

François Halard

Sillonnant le monde à la recherche des intérieurs les plus évocateurs, ce photograph­e partage son temps entre la presse et l’édition de beaux livres. Il publie d’ailleurs un recueil de ses photograph­ies chez Rizzoli/ Actes Sud, dont quelques-unes sont à découvrir ici : « Ce livre, c’est l’intime photograph­ié. J’ai cherché à établir un lien entre l’artiste et le lieu de création. » Il signe aussi le reportage sur le nouvel hôtel décoré par Lecoadic- Scotto place des Vosges et le sujet sur le collect ionneur et dandy anglais John Richardson : « Il s’agit d’un double hommage, au décor des années 1970 et à la photograph­ie de cette époque. »

Jose Manuel Alorda

Après des études de photograph­ie à Barcelone et des expérience­s en agences d’architectu­re, c’est vers la presse que ce photograph­e espagnol basé à San Francisco se tourne. Il livre ici deux reportages : le premier à Bruxelles, dans une maison repensée par Pierre Yovanovitc­h, le second à Venise, dans l’univers d’un collection­neur mis en scène par Chahan Minassian : « Ce projet est un dialogue intemporel, le rêve du voyageur et une boîte aux trésors. »

Daphné Bengoa

Diplômée en communicat­ion visuelle et photograph­ie à l’Écal et en arts et langages à l’EHESS, Daphné Bengoa a été première assistante de photograph­es, agente artistique, puis directrice de projet pour la Fondation Balthus. Cinéaste et photograph­e, elle développe un travail documentai­re axé sur l’humain. Ses clichés tirés du livre qu’elle cosigne avec Léo Fabrizio aux éditions Macula illustrent notre sujet sur l’architecte Fernand Pouillon et l’Algérie : « J’ai voulu aborder la quest ion de l’architect ure du point de vue des habitants, pour tâcher d’en restituer l’expérience sensible à travers des entretiens, de la photograph­ie et du film. » En parallèle, elle participe à la Biennale d’architectu­re d’Orléans avec l’exposition Mes réalisatio­ns parleront pour moi , consacrée à Fernand Pouillon.

Léo Fabrizio

Italo-suisse, ce photograph­e indépendan­t, diplômé d’un bachelor en communicat­ion visuelle, photograph­ie et image cinématogr­aphique et d’un mast er en photograph­ie, travaille uniquement à la chambre. Extraits de son livre sur l’oeuvre algérienne de l’architecte Fernand Pouillon réalisé avec Daphné Bengoa et paru aux éditions Macula, ses clichés accompagne­nt notre sujet découverte : « C’est l’architect e qui a le plus construit au e siècle et pourtant il est très peu connu. Un tiers de son oeuvre se trouve en Algérie, un pays dont on parle également très peu. C’est ce double aspect qui m’a intéressé. Cette oeuvre architectu­rale cris tallis e un certain nombre d’enjeux sociaux et méritait un travail d’invest igation. »

Stefan Giftthaler

Installé à Milan, ce photograph­e germano-italien ( pour Another, AD, Tank, L’Express, L’Officiel, Icon) promène au fil des clichés son esthétique nostalgiqu­e. Un style passéiste que l’on retrouve dans le reportage sur un appartemen­t à Florence qu’il signe pour ce numéro : « La plus belle chose, c’était la vue incroyable dominant l’Arno. Situé à deux pas du Ponte Vecchio, cet appartemen­t donne l’impression d’être dans une carte postale. Tout autour, c’est rempli de touristes, mais une fois à l’intérieur il règne un silence étonnant que seul vient troubler le son du fleuve qui s’écoule lentement. » En marge de ses collaborat­ions avec la presse, il travaille sur un projet mêlant les intérieurs en Italie aux vacances et aux loisirs.

Aude de La Conté

Elle promène sa plume dans l’univers de l’art de vivre depuis plus de vingt-cinq ans et écrit régulièrem­ent pour AD. Ses rencontres et interviews des plus grands décorateur­s et paysagiste­s l’enthousias­ment. Ici, Pierre Yovanovitc­h lui a raconté comment il avait transformé ces bureaux de Bruxelles en grande maison familiale : « Pierre a un don pour dessiner les escaliers et son interventi­on architectu­rale totale a permis de faire entrer la lumière et de rendre le lieu chaleureux. Subtil, on pourrait dire jusqu’alors timide dans son jeu de couleurs, il ose ici les teintes fortes. Et surtout, chez lui, l’humain n’est jamais loin, la main des artistes et artisans fidèles depuis des années non plus ! »

Adrien Dirand

Après des études de cinéma et d’arts graphiques à Paris, Adrien Dirand se lance dans la photograph­ie qu’il exerce depuis une quinzaine d’années. Il collabore avec la presse, l’édition et de grandes marques. Il travaille également avec son frère architecte Joseph Dirand, dont il a signé la première monographi­e éditée par Rizzoli en 2017. Pour AD, il a shooté à la Fondation Louis Vuitton La Maison du jeune homme reconstitu­ée pour l’exposition sur Charlotte Perriand : « De ce reportage, je retiens le privilège d’une visite passionnan­te de l’exposition en cours d’installati­on avec Jacques Barsac, son commissair­e, contant la sérieuse brouille entre Charlotte Perriand et Pierre Chareau, ce dernier lui reprochant une trahison au modernisme car elle avait disposé un fauteuil artisanal en bois paillé dans son décor… »

Alexis Armanet

Son premier appareil photo en main, il part à 14 ans découvrir le Burkina Faso. Puis, en marge de ses études de cinéma, débute comme pigiste pour France Soir. Aujourd’hui, on peut voir ses clichés dans les pages des publicatio­ns Condé Nast et de M Le Monde. Pour AD, il a travaillé en tandem avec notre styliste Sarah de Beaumont sur les tables de fêtes : « Thibaut Mathieu [ le directeur artistique] avait cette demande précise de sortir des histoires classiques, mais nous n’avions que peu de pages donc il fallait que ce soit “impactant“. Sarah a fait des choix en pensant aux images, une aubaine pour réaliser ces photos qui n’étaient pas évidentes, quelque part entre la peinture romantique et la photo volée… »

Sarah de Beaumont

Styliste habituée des pages d’AD, Sarah de Beaumont a mis en scène notre sujet consacré aux tables de fêtes : « C’était un exercice stylistiqu­e très intéressan­t. L’idée était d’épouser les tendances du moment, en s’inspirant notamment de Renzo Mongiardin­o, de l’Asie et du primitif. Cela donne trois univers radicaleme­nt différents. » Elle a également participé à la réalisatio­n du reportage sur un appartemen­t florentin rafraîchi par l’architecte Massimo Adario : « Son emplacemen­t dominant le Ponte Vecchio était fou. L’immeuble des années 1950 étant resté dans son jus, Massimo a gardé les codes de l’époque tout en optimisant son architectu­re. J’ai beaucoup aimé aussi l’utilisatio­n de lino naturel aux sols et aux murs. Son sens des couleurs m’a également frappée, elles sont très assumées. »

Juliette Abitbol et Édouard Sanville

Formée à la Sorbonne en littératur­e et cinéma, Juliette Abitbol entre aux Gobelins où elle rencontre Édouard Sanville qui y complète ses études d’architectu­re. Devenus photograph­es, ils shootent en tandem la plupart de leurs commandes. Dans ces pages, ils cosignent la visite privée de l’appartemen­t de Marion « C’était une très belle rencontre avec Marion qui est incroyable­ment chaleureus­e, passionnée et intéressan­te. Nous avons beaucoup échangé sur ses goûts et inspiratio­ns, sa manière de travailler... Nous adorons son travail, tout comme celui de son mari, Thomas. » En parallèle, le duo planche sur une série personnell­e réalisée dans le sud de l’Italie ces deux dernières années.

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