Joanne Burke imagine des bijoux un peu sculptures
Joanne Burke a la voix cristalline de Kate Bush et, comme la chanteuse, elle a grandi en Angleterre. Mais c’est à Rome que la jeune femme nous ouvre les portes de son univers, niché derrière les murs de l’ancienne maison du sculpteur Giuseppe Sartorio, dont le travail étrange en orne encore les murs extérieurs. La jeune femme se révèle aussi timide que délicate, enveloppée dans ses vêtements vintage signés Romeo Gigli.
« J’étais partie pour une année. Cela fait maintenant six ans que je vis en Italie… » Six années durant lesquelles cette autodidacte a développé un vocabulaire de formes aussi sensuelles que singulières à travers les bijoux. Pas de simples bijoux, plutôt des petites sculptures auxquelles elle donne vie dans la cire avant de les réaliser en bronze, or ou argent. « Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment mon travail peut interagir avec le corps », expliquet-elle, comment il peut accompagner ses formes en racontant des histoires parfois végétales, parfois érotiques, mais toujours envoûtantes. Comme des voyages sans retour dans lesquels elle a déjà embarqué à travers diverses collaborations avec le créateur Christophe Lemaire, la designeuse Valentina Cameranesi et bientôt l’artiste Tauba Auerbach.