« Moi et mon canapé »
Les confinements nous l’ont prouvé, le canapé est la pièce centrale de la maison. Cinq personnalités nous parlent du rapport qu’elles entretiennent avec ce meuble finalement si intime.
Cinq personnalités nous parlent du rapport qu’elles entretiennent avec ce meuble plus intime qu’on ne le pense.
Thaddaeus Ropac Marchand d’art et galeriste
De passage à Paris, Thaddaeus Ropac nous reçoit dans son appartement avec vue sur la Seine. Au mur, des oeuvres des artistes qu’il représente et des pièces signées Andy Warhol, Man Ray ou Marcel Duchamp. Le ronronnement d’un Rotorelief de ce dernier, constitué de disques tournant autour d’un axe, accompagne notre conversation. Sobrement élégant, le décor est composé de pièces au design discret mais néanmoins signées, créées exclusivement entre les années 1945 et 1965, qui laissent à l’art la première place. Pour celui qui passait son temps à voyager entre ses galeries, ses clients et les foires internationales, le confinement a été un choc.
« J’ai continué de travailler, mais différemment. Le canapé est devenu mon bureau. Il m’est arrivé de mettre une chemise et une veste pour une visioconférence, mais de garder mon bas de pyjama… C’était un moment étrange mais, finalement, pas si désagréable », reconnaît le galeriste qui a repris son rythme de globe-trotter aujourd’hui ponctué de tests Covid tous les trois jours.
« Pendant le confinement, mon canapé, c’était mon bureau. J’y étais du matin jusqu’au soir. »