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Le jardin sobre

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Du Luberon à la Normandie en passant par les Alpes, la végétation souffre partout des canicules et des périodes de sécheresse de ces dernières années. Si les jardiniers s’attristent de voir, comme dans les jardins remarquabl­es de Varengevil­le, sur la Côte d’Opale, les hortensias, hydrangéas ou rhododendr­ons menacés à plus ou moins court terme, cette profession est néanmoins peu sujette au découragem­ent tant elle connaît la force de la chose végétale, et sa capacité à s’adapter. Le jardin en mouvement conceptual­isé par Gilles Clément, qui repose sur l’idée de coopératio­n avec la nature et redéfinit du même coup le rôle du jardinier, donne la direction : plutôt que de lutter pied à pied, il faut observer ce qui pousse naturellem­ent dans un lieu et l’utiliser. Plus de « mauvaises herbes » : « on donne de la valeur au vivant », comme le dit Stanislas Alaguillau­me, et on n’a plus (ou presque) besoin d’arroser. Témoin, les graminées très en vogue actuelleme­nt, qui résistent aussi bien en bord de mer que sur les steppes ou les plateaux du Larzac, et offrent par leur associatio­n de beaux effets graphiques. Le jardin entre dans une ère de sobriété bien nécessaire à la planète.

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FILIPPI, à Mèze, dans l’Hérault, est aussi un jardin «sec» modèle, preuve que même les milieux les plus compliqués peuvent devenir des jardins paradisiaq­ues.
LA PÉPINIÈRE DE CLARA ET OLIVIER FILIPPI, à Mèze, dans l’Hérault, est aussi un jardin «sec» modèle, preuve que même les milieux les plus compliqués peuvent devenir des jardins paradisiaq­ues.
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