Ils ont participé à ce numéro
Illustratrice, photographes… si ce numéro est beau, c’est aussi grâce à eux.
Tom de Peyret
Diplômé de l’Inalco en 2008, Tom de Peyret fait partie de la promotion 2012 de l’Ecal, section photographie. Ses images de mode et d’architecture sont publiées dans Vogue, M le Monde, i-D, GQ , Double, AD… Il livre ici les pages consacrées à la pagode de Chanteloup : « Je vais dans la Loire depuis pas mal temps et je n’avais jamais entendu parler de cette pagode. Quand nous sommes arrivés sur place vers 6 h du matin, nous avons surpris plusieurs chevreuils, lièvres et toutes sortes d’oiseaux. J’ai pu me projeter dans le passé et imaginer le bonheur du propriétaire observant la faune et la flore depuis l’étage le plus élevé. »
Letizia Le Fur
C’est sur les bancs des BeauxArts qu’elle se forme à la peinture, développant un sens aigu de la couleur et de la composition, avant de se tourner vers la photographie. Pour AD, elle a shooté l’hôtel Cheval blanc Paris : « J’ai été frappée par la quantité d’oeuvres d’art, par la vue dégagée depuis les chambres donnant sur la Seine et l’impression de calme et de sérénité qui s’en dégageait alors qu’il est situé en plein coeur de Paris. » Côté actualité, elle vient de sortir la monographie Mythologies aux éditions Rue du Bouquet et termine juste une résidence artistique pour le festival InCadaques dont l’exposition aura lieu du 30 septembre au 9 octobre à Cadaqués.
Jonas Unger
Originaire d’Allemagne du Nord, Jonas Unger a étudié les arts visuels à Berlin et vit désormais entre Berlin et Paris. Parmi ses publications, on compte Vogue, M le Monde, WSJ Magazine. S’il travaille aussi dans l’univers de la mode et du documentaire, il est surtout spécialisé dans le portrait. Il signe ici ceux des « gang s» qui se cachent derrière les hôtels et restaurants qui font l’actualité : « J’ai trouvé la combinaison de financeurs, de designers/ créateurs et d’architectes particulièrement passionnante. Si la différence de dynamique entre chaque groupe m’a surpris, j’ai vraiment apprécié de voir tous ces nouveaux endroits très impressionnants. » Il a aussi photographié pour ce numéro l’intérieur eighties du directeur artistique Olivier Leone, place des Vosges. En ce moment, il prépare un livre sur la couleur bleue et une exposition à New York pour le printemps prochain.
Charly Gosp
Après avoir quitté le sud de la France pour s’installer à Paris, Charly Gosp délaisse très vite son travail dans la finance pour apprendre la lumière auprès des photographes de mode qu’il assiste durant quelques années. En parallèle, son intérêt pour l’objet et la composition l’amène à se spécialiser dans la nature morte. Aujourd’hui, son travail est publié dans M le Monde, L’Uomo Vogue, et il réalise de nombreuses commandes pour Louis Vuitton et Versace. Dans nos pages, il signe le sujet sur les arts de la table et les grandes natures mortes du guide spécial assises : « J’aime les objets, leurs formes et les histoires qu’ils nous racontent. Sortir de l’univers de la mode pour réaliser ces deux séries pour AD a confirmé ma passion pour le design et m’a donné envie d’explorer le pouvoir narratif de ces objets divins. »
Alexandre Guirkinger
Orienté vers la photographie après des études à Science Po, Alexandre Guirkinger partage aujourd’hui son temps entre la presse (M le Monde, Air France Magazine, T Magazine) et ses travaux personnels. Pour AD, il s’est rendu en Picardie à la découverte de la villa Weil dessinée par l’architecte Jean Dubuisson :
« Photographier cette villa, c’était comme faire un voyage dans le minimalisme des années 1960. La pureté des lignes est d’une élégance rare. Soixante ans plus tard, il y a aussi un petit goût d’innocence et de naïveté dans la manière dont le paysage alentour a été sculpté. Comme si l’homme pouvait tout, réussissait tout. » Il signe également les images du livre du chef du restaurant Septime, à paraître chez Phaidon fin septembre, ainsi que la couverture du nouvel album d’Ichon. Un nouveau chapitre de son travail sur la frontière sera publié aux éditions RVB Books cet automne.
Kirsten Sim
Diplômée en design appliqué et illustration, cette trentenaire vit au Cap où elle peint des compositions pleines de vie aux foules bigarrées. Aimant se laisser porter au gré des projets, elle partage son temps entre l’édition jeunesse, les expositions, la presse ( AD, Apartamento, The New Yorker) et les collaborations commerciales. Dans ce numéro, elle illustre l’équipe éditoriale d’AD au complet en dernière page du magazine : « Lorsque vous m’avez contactée pour réaliser cette illustration, j’ai décidé de relever le défi. Après m’être sentie un peu dépassée en recevant tous ces portraits distincts, j’ai imprimé les images et commencé à redimensionner les têtes de chacun pour obtenir une taille similaire, puis j’ai découpé les photos pour en faire un bon vieux collage… C’était finalement très amusant ! »
Yann Monel
Yann Monel se définit d’abord comme un jardinier – il a fait l’École Du Breuil –, et c’est son intérêt pour le jardin qui l’a poussé vers l’écriture photographique. Il compte à son actif de nombreux ouvrages spécialisés, parmi lesquels Être jardinier (2019, aux éditions Garden-lab) sur le paysagiste Gilles Clément. Outre ses collaborations avec la presse, il travaille avec de grands artistes paysagistes tels l’atelier le Balto à Berlin, Wagon Landscaping, Christophe Ponceau ou Soline Portmann. Dans ce numéro, il livre le reportage sur la maison normande du paysagiste Pascal Cribier et son jardin laboratoire : « Une fois le repérage effectué au millimètre avec le propriétaire pour le travail du lendemain, notre regard à tous s’est perdu au fond du vallon, dans sa verdure, vers la mer brumeuse et énigmatique. »
Vincent Leroux De l’approche documentaire pour le collectif Temps Machine dont il fut membre de 2005 à 2016 aux demeures les plus incroyables immortalisées pour la presse déco, en passant par les portraits et les voyages, le photographe Vincent Leroux aime varier les styles. C’est justement le cas des deux reportages qu’il signe dans nos pages ce mois-ci avec, d’un côté, l’appartement parisien de l’excentrique décorateur Vincent Darré dont il a aimé « la présence toujours vibrionnante, bien à l’image de son nouvel appartement, écrin joyeux, comme une sorte de théâtre de l’intime » ; de l’autre, une maison sur la Côte d’Azur redessinée par India Mahdavi où il a pu ressentir « l’énergie de ce reportage échevelé, la vision précise et exigeante de l’architecte sur chaque chose, la justesse si raffinée de chaque élément du projet ».
François Coquerel
Ce photographe basé à Paris réalise aussi bien des natures mortes que des portraits et des intérieurs pour des publications comme T Magazine, M le Monde ou Vanity Fair. On a également pu apercevoir son travail dans des campagnes mode pour Roger Vivier ou Issey Miyake. Il est ici l’auteur du sujet inspiration : « Nous avons éprouvé un vrai plaisir à traiter ce sujet pendant ces deux journées. D’abord grâce à l’extrême diversité des lieux visités : une entreprise de La Courneuve, un hôtel particulier du xviiie, le Palais d’Iéna et enfin le musée d’Art moderne de Paris. Organiser et photographier ces mises en scène a permis de tranquillement basculer vers la scénographie théâtrale, ou même la photographie de nature morte, glissement correspondant bien à mes penchants naturels. »
Jérôme Galland
Installé à Paris, ce photographe spécialisé dans la décoration et les voyages est un contributeur régulier d’AD et de Voyageurs du Monde. Pour ce numéro, il s’est immergé dans l’atmosphère de la dernière demeure de Karl Lagerfeld à Louveciennes, aménagée avec un soin perfectionniste : « C’est une maison tout en contrastes. On y retrouve les codes chers au couturier, mais aussi ce qu’on ne connaît pas de lui. Il s’en dégage un air de vieux château allemand et en même temps une certaine modernité. Avec Thibaut Mathieu
directeur artistique], on a navigué au milieu de tout cela pour trouver un équilibre. C’était également une chance de voir tout ce mobilier réuni avant qu’il ne soit dispersé à l’occasion de prochaines ventes aux enchères. »