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Cheval Blanc Paris, le plus fou des hôtels

Après quinze ans de négociatio­ns et de travaux, le groupe LVMH ouvre cette adresse aussi mythique qu’attendue. Éblouis, nous en avons poussé les portes.

- Thibaut Mathieu Letizia Le Fur Marion Bley RÉALISATIO­N PHOTOS TEXTE

Après 15 années de travaux, le groupe LVMH ouvre cette adresse aussi mythique qu’attendue. Nous en avons poussé les portes.

C’est un rêve. S’installer là, dans un fauteuil, face à la baie vitrée qui ouvre sur Paris, et ne plus bouger. Observer, comme un dieu depuis l’Olympe, la plus belle ville du monde, avec ses monuments, ses façades, ses toits, son fleuve, ses ponts, ses quais, ses autobus et ses vélos, ses habitants vaquant à leurs occupation­s… Ne plus bouger, quitte à faire appel au room service. Ou plutôt si, bouger, et monter faire varier le point de vue depuis le Tout-Paris ou Langosteri­a, les restaurant­s du 7e étage. Ou depuis leurs terrasses, qui offrent des aperçus vers le nord et le Sacré-Coeur notamment. Redescendr­e tout en bas, sous terre, pour nager dans l’immense (30 mètres !) bassin en mosaïque du spa, et s’amuser de la fresque digitale de l’artiste francoisra­élien Oyoram qui réinvente avec fantaisie la vue sur les bords de Seine au fil de la journée.

Tous les sens en éveil

De bas en haut, de long en large, le sublime immeuble Art déco signé Henri Sauvage (1873-1932) et classé monument historique, admirablem­ent restauré, qui abrita autrefois une partie du grand magasin La Samaritain­e, a été transformé par le groupe LVMH, avec les architecte­s

Peter Marino et Édouard François, en un hôtel d’un luxe inouï. Dans ces 14 500 mètres carrés, tout est dédié au plaisir des sens, depuis les chambres, dans une palette de couleurs douces, et leur salle de bains de marbre digne d’un palais des mille et une nuits, jusqu’aux doux parfums qui f lottent dans l’air, imaginés par le nez François Demachy ; du spa Dior et ses « cabines » généreuses aux décors sophistiqu­és, et aux restaurant­s qui rassemblen­t les chefs stars Arnaud Donckele et, pour la pâtisserie, Maxime Frédéric. Sans oublier le lobby, point d’entrée spectacula­ire qui s’articule autour d’une immense toile du peintre Georges Mathieu (1921-2012).

La maison d’un esthète

Cinq années de travaux ont été nécessaire­s pour réaliser cet écrin, où les corridors en boiseries de citronnier le disputent en raffinemen­t au mur de marqueteri­e

de paille de Lison de Caunes, à un garde-corps spécialeme­nt commandé à Claude Lalanne ou aux tissages métallique­s de Sophie Mallebranc­he, matières tactiles et contrastée­s qui jouent ici avec l’abondante lumière naturelle. Côté mobilier, les luminaires de plâtre de Philippe Anthonioz répondent à un bar en fonte d’Ingrid Donat ou à des pièces sculptural­es d’André Dubreuil, dans un joyeux ensemble d’éléments qui donne l’impression d’être davantage dans une maison qu’à l’hôtel. Une maison de 72 généreuses chambres et suites, plus un appartemen­t de 1 000 mètres carrés, doté de sa propre piscine, aux huitième et neuvième étages.

 ??  ?? LE LOBBY, structuré par des panneaux- écrans de 7 mètres de haut en laiton palladium incrustés de mica, est dominé par une monumental­e toile bleue de Georges Mathieu, Samsum, 1978. Le sol est en calepinage de marbres.
LE LOBBY, structuré par des panneaux- écrans de 7 mètres de haut en laiton palladium incrustés de mica, est dominé par une monumental­e toile bleue de Georges Mathieu, Samsum, 1978. Le sol est en calepinage de marbres.
 ??  ?? DANS LE SALON d’une suite donnant sur le Pont- Neuf, une sculpture de Shizue Imai domine le canapé et le tapis dessinés par Peter Marino. Guéridon d’André Dubreuil.
DANS LE SALON d’une suite donnant sur le Pont- Neuf, une sculpture de Shizue Imai domine le canapé et le tapis dessinés par Peter Marino. Guéridon d’André Dubreuil.
 ??  ?? L’ESCALIER DU SPA, habillé de panneaux de maille de fil de fer argent réalisés par Sophie Mallebranc­he, semble gardé par une sculpture commandée au jeune artiste belge Florian Tomballe.
L’ESCALIER DU SPA, habillé de panneaux de maille de fil de fer argent réalisés par Sophie Mallebranc­he, semble gardé par une sculpture commandée au jeune artiste belge Florian Tomballe.
 ??  ?? LA SALLE À MANGER d’une suite. Les rideaux arborent de somptueux motifs brodés main.
LA SALLE À MANGER d’une suite. Les rideaux arborent de somptueux motifs brodés main.
 ??  ?? UNE CHAMBRE, sa salle de bains en onyx miel et son bow-window avec vue. Lustre en plâtre de Philippe Anthonioz et tête de lit en soie japonaise Hosoo. Chauffeuse en chêne cérusé et guéridon en bronze martelé et verre dessinés par Peter Marino.
UNE CHAMBRE, sa salle de bains en onyx miel et son bow-window avec vue. Lustre en plâtre de Philippe Anthonioz et tête de lit en soie japonaise Hosoo. Chauffeuse en chêne cérusé et guéridon en bronze martelé et verre dessinés par Peter Marino.
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