Ce qui part et ce qui reste
Quand on veut transformer quelque chose, il faut avant tout décider de ce qui doit re er et de ce qui doit partir. Prenez par exemple, à Minorque, la finca que Valérie Chomarat a transformée en confortable lieu de villégiature pour une famille passionnée d’art. Elle possédait en l’état de nombreux atouts. Seul hic, le bâtiment principal, avec son étage noble, était un peu rigide. L’archite e franco-suisse a donc eu l’idée ingénieuse, quoique a priori ina endue, de faire de la grande pièce voûtée du sous-sol le point central de la vie de famille, à la clé, des assie es de Picasso accrochées aux murs… Le résultat e tout simplement magnifique ! Dans l’appartement new-yorkais de Colin King, le seul accessoire indi ensable se trouve un peu à l’écart dans le salon. Il s’agit d’une table légèrement arrondie, en travertin couleur sable. C’e grâce à ce e table que le designer a démarré une carrière sur In agram pendant le confinement, d’abord en photographiant des objets posés dessus. Son beige accueillant et chaleureux, devenu sa marque de fabrique, se décline désormais en mille et une nuances dans son intérieur, jusqu’aux torchons de cuisine. Ce n’e peut-être qu’une table, mais elle a fait de Colin King une sorte d’Alex Vervoordt de la génération Y. Et puis il y a des cas, tragiques, où il ne re e rien d’autre qu’une table, et où il faut tout reprendre à zéro, comme à Beyrouth après la terrible explosion du port en . Le milieu du design local relève le défi de ce nouveau départ avec une énergie sans pareil et c’e là l’hi oire la plus courageuse et in irante que vous lirez dans ce numéro. Le surnom de « Paris du Proche-Orient » va re er, nous sommes prêts à le parier !