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Sawyer Spielberg, acteur et fils de, savoure son premier Cannes

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"Il y a tellement de gens à observer ici, ça me servira pour de prochains rôles": Sawyer Spielberg, fils du réalisateu­r de "E.T." et ac‐ teur, vit son premier Festi‐ val de Cannes, avec un film dans la Quinzaine des Ci‐ néastes.

Le trentenair­e a un petit rôle marquant, dans "Christmas Eve in Miller's Point", proto‐ type du cinéma indépendan­t américain signé Tyler Taor‐ mina, avec au casting une autre enfant d'un monument du cinéma, Francesca Scor‐ sese.

Sawyer Spielberg a la ré‐ plique finale, la plus forte, dans ce film sur les rêves évaporés des membres d'une famille italo-américaine de classe moyenne, pendant le réveillon de Noël dans une petite ville.

"Laisser le dernier souvenir aux spectateur­s avant qu'ils ne quittent la salle de ci‐ néma, c'était un peu de pres‐ sion", commente le comé‐ dien vendredi devant trois journalist­es, dont l'AFP, sur une plage de Cannes. Le New-Yorkais voit son "per‐ sonnage, Splint, comme le fantôme de Noël, miroir du passé, présent et futur des personnage­s, reflet de leur nostalgie". Splint "est resté dans la même petite ville, a gardé le même blouson de‐ puis le lycée, est resté dans sa bulle, alors que les plus jeunes essayent de s'échap‐ per", poursuit-il.

Splint apparaît comme l'an‐ cien leader de sa bande au lycée, tout l'opposé dans sa jeunesse de Sawyer Spiel‐ berg, fils du réalisateu­r des "Dents de la mer" et de l'ac‐ trice Kate Capshaw. "Gamin, j'étais l'observateu­r, le suiveur, d'ailleurs, même ici, je continue à observer les gens pour me nourrir en tant qu'acteur, je ne peux pas ap‐ puyer sur l'interrupte­ur". "Sawyer est celui qui le plus bossé en amont sur ce tour‐ nage, celui avec lequel j'ai le plus échangé pendant la pré‐ paration", confie Tyler Taor‐ mina, assis à ses côtés. Sawyer Spielberg considère son métier d'acteur comme "sauter de l'avion et espérer que le parachute va s'ouvrir".

Il a trouvé sa vocation enfant en voyant Paul Newman dans "Butch Cassidy et le

Kid" et "Luke la main froide". "Je me disais, +lui, il est co‐ ol+".

C'est à 18 ans qu'il a appris le métier d'acteur dans une école à New York. Il ne se voit pas marcher pour l'instant dans les pas de son père et passer à la réalisatio­n. Même s'il a mis les pieds ré‐ cemment dans un gros bud‐ get, la série "Masters of the Air" sur Apple TV, il privilégie les films indépendan­ts. "Il y a là tellement de bons réalisa‐ teurs, c'est excitant le ciné indé en ce moment, je veux faire partie du mouvement".

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