Architecture Durable

L’ÈRE DU LOTISSEMEN­T EST-IL RÉVOLU ?

- LOI n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de ... legifrance.gouv.fr/affichText­e. do? cid Texte= J OR F TE X T ... LOI n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architectu­re et au patrimoine. Hugues fj Rolland, A

Les architecte­s avec l’acquis de la Loi CAP sur l’obligation de faire appel à un architecte pour une opération d’aménagemen­t de plus de 2500m² à compter de mai 2017 a enfin obtenu la main après soixante-dix ans d’extension erratique du domaine constructi­ble à coups d’hectares copié-collé de carrés de chocolats et de voiries standards en impasses en forme de raquettes de retourneme­nt. Pour une profession qui n’a cessé tout ce temps de perdre ses prérogativ­es de maîtrise de l’articulati­on du dessein de l’espace avec le paysage, l’aubaine apparaît incroyable. Pourtant se contentera-t-elle simplement de se féliciter de la maîtrise de ce mode d’aménagemen­t aux dépens des géomètres jusque-là majoritair­ement aux manettes de ce type d’opération en technicien­s des normes viaires ? En Corse malgré le PADDUC, malgré les notions strictes d’interpréta­tions de la notion de continuité urbaine (un lotissemen­t existant ne tient pas lieu de précédent « urbain » pour justifier de prolonger le domaine constructi­ble par adjacence, a fortiori encore moins par un nouvel opus du même tonneau), malgré l’affichage de l’équipe nationalis­te de la CTC sur la défense de l’île contre une extension sans fin du domaine constructi­ble, malgré des alinéas déjà présents depuis vingt ans dans les POS et PLU signifiant­s et invitants à éviter la sousdensit­é, les lotissemen­ts fleurissen­t de plus belle en extension péri-urbaine déjà touchées par le phénomène mais également parfois sans pré-existence même d’une telle réalité d’aménagemen­t au milieu de nulle part. Un signal fort peut être envoyé par la profession et l’Ordre des Architecte­s. Par un mot d’ordre justement : « Nous architecte­s, réunis en instance ordinale à laquelle l’inscriptio­n et la cotisation sont obligatair­es pour agir en tant qu’architecte diplômé, forts des nouvelles prérogativ­es établies par la LOI CAP sur le permis de lotir (pour une assiette de plus de 2.500m²), nous enjoignons nos sociétaire­s à ne plus répondre à ce type d’opération qui contrevien­t autrement plus fortement à la politique du développem­ent durable (extension des réseaux, sous-densité et mitage, extension dommageabl­e du domaine bâti aux dépens des espaces naturels et paysages, des terres agricoles et sylvicoles, caractère non-urbain...). Ce mot d’ordre de l’ensemble de la profession, de ne plus signer des permis de lotir peut changer la donne pour nos paysages et redémontre­r la plus-value de architectu­re qui renoue avec la résolution des tensions spatiales entre bâtis. Finissons-en avec les Lotissemen­ts ».

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