Ça percute… ou pas
Evitez le raté de percussion
Le trophée d’une vie passe, vous levez la carabine, vous visez, pressez la détente et… rien. Ce n’est pas un cauchemar même si cela y ressemble beaucoup. Il s’agit juste d’un raté de percussion. A quoi est-il dû et comment l’éviter ?
Ami chasseur, imaginez… Vous êtes posté depuis plusieurs heures sans bouger, à espérer que le gibier tant at tendu se montre enfin. Du bruit dans la traque, un magnifique sanglier, armé comme dans les meilleures publicités pour des chasses dans les pays de l’Est. Il va sortir de la traque, il passe dans votre zone de tir, du bon côté de votre angle de trente degrés. Un coup d’oeil autour de vous, tous les feux sont au vert… Vous pouvez et vous allez tirer. Vous êtes sûr de votre coup, rien ne peut vous faire échouer. Le réticule de la lunette rattrape la bête noire, votre doigt se rapproche de la détente et la presse en douceur, le sanglier va bouler, vous le sentez, mais… rien ne se passe, le coup ne part pas ! Vous venez d’être victime d’un raté de percussion, comme tant d’autres chasseurs avant vous. Qui n’a jamais tremblé à l’idée de rater un tel sanglier, un grand brocard ou un magnifique cerf coiffé à cause d’un problème mécanique de ce genre ? Nous sommes en effet tous soumis aux aléas que peuvent connaître nos armes. Mais ce scénario n’est pas inéluctable, il peut même être évité. Pour cela, pour être sûr de vous au prochain moment important, vous devez être attentif aux détails qui vous permettront d’anticiper les problèmes de percussion et de pouvoir y remédier à temps.
Un ballet bien réglé
jusqu’à…
Pour bien fonctionner, tou tes les pièces qui participent à la percussion doivent être ajustées correctement. Il s’agit d’un mécanisme très précis qui ne doit pas être déréglé ni comporter de pièces défectueuses ou usées. La cinématique d’une arme et de sa percussion obéit à une suite d’actions qui mettent en jeu des composants très différents. En appuyant sur la détente, vous libérez la gâ chet te, celle- ci relâche le chien qui en bout de course va frapper le percuteur. Ce dernier vient ensuite heurter l’amorce de votre munition, au centre du culot. Autant de pièces et d’éléments déclenchant la mise à feu qui sont autant de sources potentielles de problèmes. En cas de non-percussion, la première étape est de vérifier l’état du percuteur. Une mauvaise percussion peut être due à un percuteur trop court. A force d’usure, celui-ci peut se mater et se déformer et avoir du mal à venir heurter l’amorce avec suffisamment de force. Normalement, après avoir frappé, le percuteur doit dépasser de 1,3 mm à 1,5 mm pour les armes rayées et de 1,6 à 1,7 mm pour les armes lisses. Une vérification de cette longueur peut vous permettre d’anticiper un mauvais fonctionnement. Vous pouvez aussi évaluer l’état de cette pièce et juger de la nécessité de la changer ou de la faire réparer en l’observant, tout simplement. Un percuteur en bon état est bombé – son rôle est de frapper l’amorce, pas de la percer. Lorsqu’il est émoussé, il ne peut plus remplir convenablement sa tâche. Si sa pointe présente des facettes, si elle semble très fine ou ébréchée, méfiance, il est temps d’aller voir un homme de l’art. Il existe une astuce pour évaluer la bonne percussion de votre arme.